Quel se passe-t-il au niveau psychologique pour l'enfant entre 1 et 3 ans ?

Thèmes abordés

Piaget, enfant, cerveau, développement psychologique, développement du langage, fonctions cognitives, fonctions affectives

Résumé du document

Selon Piaget, l'enfant, entre 0 et 2 ans, passe par un stade qu'il qualifie de sensori-moteur, une période expérimentale où l'enfant interagit en jouant. Ces expériences vont développer des structures cognitives élémentaires (schèmes), ceux-ci vont s'enrichir d'autres expériences qui, grâce à des mécanismes d'assimilation et d'accommodation, vont développer ses capacités cognitives. Ainsi, l'enfant passera des exercices réflexes (naissance à 1 mois), à l'organisation des différentes informations sensorielles (manipulation d'objets) puis à leur coordination (8-12 mois) pour être en capacité de résoudre des problèmes et où émergera la notion d'intentionnalité. Entre 12 et 18 mois, l'acquisition de la marche permettra l'exploration de nouvelles expériences qui enrichiront les précédentes. Selon Piaget, à partir de 18 mois, l'enfant est capable de représentation mentale et a développé la permanence des objets ainsi que les notions de causalité. À partir de 2 ans (et jusqu'à 7 ans), il entrera dans la phase préopératoire avec notamment l'acquisition de l'espace/temps et du langage.

Extraits

[...] Puis le lobe préfrontal où se situe les capacités de raisonnement, la créativité, la planification, les capacités emphatiques. Le développement comportemental de l'enfant passe par le contrôle de ses émotions et son cerveau ne sera à maturité qu'à l'âge de 6-7 ans. Dans les premières années et jusqu'à 5 ans, c'est le cerveau archaïque qui domine. L'enfant n'a pas les capacités de gérer ses émotions, ni de les comprendre. Il a besoin d'être sécurisé et d'être apaiser quand les émotions sont désagréables. [...]

[...] Ce nourrisson va donc utiliser le pleurs, son seul moyen de communication à son âge, pour s'exprimer. Ce sera alors à ses parents (ou tout autre adulte prenant soin de l'enfant) de décoder et de répondre aux besoins de l'enfant. Ainsi, peu à peu, en fonction des réponses données par l'adulte, l'enfant va apprendre à repérer et identifier ses besoins et émotions, et les manières d'y répondre (dormir en cas de fatigue, manger en cas de faim, pleurer en cas de tristesse, rire et sourire quand il est heureux . [...]

[...] Bien évidemment, plus l'enfant grandit, plus il sera facile pour lui d'exprimer ses émotions avec des mots, mais, pour cela, il faut qu'il ai apprit à reconnaitre, identifier et nommer ses émotions. Les fonctions cognitives du cerveau et le développement du langage chez l'enfant. Le langage, particularité propre de l'être humaine, commence à se développer bien avant la naissance. En effet, avant l'apparition du langage oral, parlé, naît la communcation orale et gestuelle. In utero, le foetus commence déjà à communiquer avec l'extérieur : ce sera les bases, les prémices, qui lui donneront envie, plus tard, de communiquer avec le monde qui l'entoure. [...]

[...] Cela passe par des compétences empathiques et participe à la maturation de son cerveau. Différents auteurs se sont penchés sur la question de l'empathie et de la bienveillance, et de l'effet de ces dernières sur le développement de l'enfant. Les recherches en neuroscience ont démontré la fragilité et la vulnérabilité du cerveau de l'enfant. Ainsi, le petit d'Homme enregistre tout, toutes les paroles, les faits et gestes, et même les non-dits transparessants à travers la communication non verbale, et cela s'imprime dans son cerveau. [...]

[...] Le premier outil du cerveau est donc une sorte de ciseau qui va opérer des coupures en séquence pour s'approprier les mots et leur sens. Puis, il va disposer d'un autre outil : après avoir distingué les sons entre eux, il va opérer une discrimination entre eux pour ne retenir que ceux appartenant à sa propre langue. Il sélectionne ceux qui sont opérants et délaisse ceux qui ne le sont pas. Ainsi, dans son cerveau, certains neurones meurent et l'ensemble se réorganise autrement dans un souci d'efficacité de sa propre langue. [...]