Sergueï est un jeune homme de 18 ans, issu d'une riche famille russe, qui avait vu sa santé décliner suite à une blennorragie. Juste avant d'entamer son traitement analytique, il se trouve « désadapté à la vie ».
Les dix dernières années précédant son état actuel se déroulent à peu près normalement, et il achève sans grandes difficultés ses études secondaires.
Mais sa petite enfance est dominée par de graves troubles névrotiques, à partir de son 4e anniversaire (hystérie d'angoisse, phobie d' animaux, névrose obsessionnelle à caractère religieux). Après plusieurs thérapies inefficaces, son dernier médecin, le jeune Leonid DROZNES, qui incapable de résoudre son cas, décide de l'adresser au Docteur Freud.
[...] - Le père, quant à lui, est sujet à de nombreux accès de dépression, et séjournera d'ailleurs à plusieurs reprises dans des sanatoriums. < number > L'enfant connaît la maladie de sa mère depuis l'enfance. Celle de son père en revanche ne lui sera confiée que bien plus tard. La mère est relativement absente du fait de sa maladie. Il a une sœur de deux ans son ainée, qui jouera un rôle capital dans la vie du malade. Il est élevé par une bonne (« NANIA »), qui lui témoigne une « inlassable tendresse ». [...]
[...] Il devient, dans ses fantasmes, l'agresseur. < number > L'enfant reporte à ce moment-là, son affection sur Nania, sa nourrice. Nania va cependant créer chez l'enfant le complexe de castration , en voulant lui interdire de s'exhiber devant elle. Ces menaces et la séduction de Serguei par sa sœur agissent donc ensemble et ont pour conséquence le changement de caractère du patient. La modification du caractère trouve donc son explication dans la régression au stade sadique-anal. C'est le rêve des loups qui va rendre compte des changements qui vont suivre, lorsque l'angoisse et les phobies font leur apparition. [...]
[...] La rencontre avec Freud Sergueï rencontre Freud en 1910. Ce dernier est alors confronté à un transfert négatif violent. Il focalise essentiellement son récit sur la névrose infantile, afin de démontrer que la névrose de l'adulte se base sur une névrose infantile et que le rôle de la sexualité est déterminant. Le but de Freud est surtout de prouver l'efficacité de la psychanalyse. < number > La scène originaire est mise au premier plan, car elle constitue, selon Freud, le pilier de la névrose du jeune homme. [...]
[...] Sergueï a été témoin de cette scène alors qu'il était âgé d'un an et demi. Il voit ce rapport comme une lutte entre les deux parents, ce souvenir sera refoulé. Freud émet alors une autre hypothèse : le rêve serait la résultante d'un fantasme que l'enfant aurait envers son père, c'est-à-dire qu'il voudrait prendre la place de sa mère lors du rapport sexuel, avoir ainsi une attitude passive envers le père. Il s'agirait d'un « Œdipe inversé » qui donnera naissance à une angoisse de castration suivie d'un refoulement. [...]
[...] La phobie chez l'homme aux loups La phobie de Sergueï ne concerne pas vraiment les loups, mais plutôt ce qu'ils représentent. Pour Freud, cette phobie du loup représente la figure paternelle puisqu'il adopte une attitude passive envers les loups qui le dévorent On constate grâce à cet élément que Sergueï traverse mal son Oedipe puisqu'il veut prendre la place de sa mère alors que dans un Oedipe dit normal l'enfant a une attirance pour le parent de sexe opposé et une agressivité pour le parent du même sexe. [...]
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