Dans son ouvrage intitulé Un merveilleux malheur (1999), Boris Cyrulnik affirme le propos suivant : « Tout être blessé est contraint à la métamorphose ». Dans ce propos qui se rapproche volontairement de la métaphore du Kintsugi, un art séculaire japonais où l'objet cassé est restauré en mettant au jour les fissures au lieu de les cacher, Boris Cyrulnik envisage la résilience comme une manière d'envisager le développement d'un individu après un traumatisme psychologique.
[...] La notion de résilience en psychologie - L'approche de Boris Cyrulnik Le cadre émotionnel Dans son ouvrage intitulé Un merveilleux malheur (1999), Boris Cyrulnik affirme le propos suivant : « Tout être blessé est contraint à la métamorphose ». Dans ce propos qui se rapproche volontairement de la métaphore du Kintsugi, un art séculaire japonais où l'objet cassé est restauré en mettant au jour les fissures au lieu de les cacher, Boris Cyrulnik envisage la résilience comme une manière d'envisager le développement d'un individu après un traumatisme psychologique. [...]
[...] Cependant, ces mécanismes nuisent au développement et doivent être surmontés pour un développement ultérieur. Il a également souligné combien il est important pour les personnes traumatisées de parler de leurs expériences ou de les exprimer à travers l'art, comme l'écriture, le dessin, la sculpture, etc., afin que cette partie de la vie fasse partie de l'histoire de la vie. Les enfants résilients sont donc blessés, mais ils ont déjà appris à développer des mécanismes de défense, comme la fuite dans le rêve, l'intellectualisation, le déni ou le clivage, qui les aident à mieux se protéger et à chercher eux-mêmes de l'aide. [...]
[...] Ainsi, chez beaucoup d'entre eux, les souvenirs se rappelaient encore de manière si intensément qu'ils pensaient le revivre. Mais un an après les attentats pour cent des victimes étaient guéries et après deux ans pour cent étaient guéries. Dans cette optique, l'environnement socioculturel peut jouer un rôle important en tant que facteur de résilience. Néanmoins, pour Boris Cyrulnik, il faut faire la distinction entre les facteurs de protection acquis avant le traumatisme et les facteurs de résilience présents après le traumatisme. [...]
[...] Les formes de résilience Pour Boris Cyrulnik, il n'y a pas qu'une, mais de nombreuses formes de résilience. Chacune est unique dans la mesure où elle dépend de l'âge des personnes concernées, de leurs gènes, de l'intensité du traumatisme, de sa durée, des réactions physiques et de l'environnement émotionnel et socioculturel. Ces facteurs varient considérablement d'une personne à l'autre. On ne peut donc pas dire avec certitude à l'avance qui se rétablira et qui ne le fera pas. Ainsi, dans le cadre du Programme « « 13-Novembre » : explorer la mémoire d'un événement traumatique » Denis Peschanski, Francis Eustache et Boris Cyrulnik ont pu examiner les souvenirs relatifs de l'attentat du Bataclan du 13 novembre 2015 à Paris. [...]
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