Le jeu vidéo d'action et la mémoire de travail en lien avec l'apprentissage de la lecture chez des enfants de CE1 tout venant

Thèmes abordés

Psychologie de l'enfance et de l'adolescence, master 1 psychologie, apprentissage de la lecture, jeux vidéo, MEEF Métiers de l'Enseignement de l'Éducation et de la Formation, enseignement primaire, développement cognitif, mémoire de travail, métacognition, lecture

Résumé du document

Ce document, en relation avec la psychologie de l'enfant et de l'adolescent, propose un résumé, une méthodologie, ainsi qu'une première partie rédigée sur le thème des jeux vidéo d'action et de la mémoire de travail en lien avec l'apprentissage de la lecture chez les enfants de CE1. Il est principalement destiné aux étudiants de Master 1 en psychologie.
L'ubiquité des jeux vidéo dans la société d'aujourd'hui, suscite un vif intérêt en matière de recherche sur l'impact qu'ils auraient sur les processus cognitifs, mais aussi sur la possibilité de tirer profit de ces jeux, de manière durable (Bediou et al., 2018).
Ces derniers, semblent avoir des effets positifs dans l'apprentissage de la lecture, notamment sur l'augmentation de la vitesse de lecture (sans perte de précision) chez des enfants italiens et anglais grâce à l'étude menée par Franceschini et al. (2013, 2017).
Aux vus de ces résultats, plusieurs auteurs (Green & Bavelier, 2012 ; Bediou & al., 2018) ont émis l'hypothèse que les jeux vidéo d'action agissaient sur les fonctions exécutives et permettaient « d'apprendre à apprendre ».

Extraits

[...] Définition de la mémoire de travail : une difficile modélisation 1.3.2. Mémoire de travail et apprentissage de la lecture 1.3.3. Mémoire de travail, lecture et jeux vidéo Rédaction Partie 1 Introduction D'après le cabinet spécialisé Newzoo, il y aurait aujourd'hui plus de 2,3 milliards de pratiquants de jeux vidéo dans le monde, générant pour toute l'industrie du jeu vidéo un chiffre d'affaires dépassant les 140 milliards de dollars. Rien qu'en France, plus de 97% des jeunes de dix à quatorze ans sont des joueurs. [...]

[...] Pour que nous puissions les utiliser à des fins pédagogiques, nous devons tout d'abord déterminer les processus cognitifs qui sont déclenchés lors du jeu. Définition des processus cognitifs Les processus d'apprentissage dépendent du contexte dans lequel ils sont mis en œuvre. Du point de vue cognitif, l'apprentissage peut être considéré comme la capacité d'interconnexion entre différents processus cognitifs, aboutissant au traitement de l'information dans le sens d'un gain de compétence, donc d'une accommodation au monde, pour employer un vocabulaire piagétien. [...]

[...] « L'enfant distingue très bien son monde ludique, écrit encore Freud, en dépit de tout son investissement affectif, de la réalité, et il aime étayer ses objets et ses situations imaginés sur des choses palpables et visibles du monde réel. Ce n'est rien d'autre que cet étayage qui distingue encore le "jeu" de l'enfant de la fantaisie » (Freud p. 34) Ces dernières années, le numérique a révolutionné la communication, la sociabilisation et l'apprentissage chez les jeunes. Comme toute nouveauté, elle inquiète et interroge les adultes, et en particulier ceux qui n'ont pas grandi avec ces nouvelles technologies. [...]

[...] Une partie de leur déficit attentionnel est alors dû au manque d'intérêt qu'ils ont pour les matériaux qui leurs sont présentés, plutôt qu'a une incompétence ou à une déficience cognitive. Résolution de problèmes Selon St-Pierre (2010), les joueurs apprennent dans les jeux vidéo à procéder de manière exploratoire afin d'atteindre leurs objectifs et de progresser dans le jeu. Ils utilisent la méthode « essai-erreur », essayant différentes méthodes jusqu'à trouver la bonne, celle qui délivre la solution du problème. Cette façon d'apprendre développe la pensée logique et leur permettrait de résoudre des problèmes plus facilement (Loveless citant Inkpen et al., 1995). Pillay et al. [...]

[...] Un ralentissement du rythme d'apprentissage permettra en revanche de considérer les éléments orthographiques de manière séparée et de déceler les régularités qui indiquent des relations prédictives, en laissant de côté des alliances et coïncidences parasites. Accéder plus lentement au lexique serait par ailleurs propice à la découverte de similitudes qui favorisent l'accès à l'abstraction, l'élaboration de principes généraux, de concepts, et finalement l'élaboration d'une pensée critique. Dans les débats éducatifs français, Bara, Gentaz et Colé (2004) ont ainsi défendu l'apprentissage alphabétique de la lecture, qui doit précéder et pour tout dire encadrer l'abord phonologique des mots. La base alphabétique permettra la construction plus solide de la lecture rapide et automatique. [...]