Ce mémoire, complet et entièrement rédigé, se propose d'observer comment les jeux vidéos d'action peuvent participer à déclencher l'acte d'apprentissage (apprendre a? apprendre) et à stimuler certaines fonctions cognitives.
Nous présenterons tout d'abord l'état actuel de la recherche sur ces questions, afin d'en savoir davantage sur le jeu vidéo en général, et plus spécifiquement sur l'impact du jeu vidéo d'action sur les processus cognitifs. Nous terminerons ce tour d'horizon de l'état de l'art en délimitant les contours plus précis de notre question, laquelle porte sur le cas particulier de la mémoire de travail en lien avec l'apprentissage de la lecture. A partir de cette revue de littérature, nous pourrons clairement poser les objectifs de notre recherche, qui déboucheront sur l'exposition de notre problématique et des hypothèses que nous formulons. Notre quatrième partie exposera notre méthode de recherche et de traitement des données. Nous pourrons ensuite, dans une cinquième étape de notre travail, présenter nos résultats et pour finir, les discuter.
[...] Nous avons donc circonscrit notre travail à l'étude du jeu vidéo d'action. Comme on le constate dans l'appellation même de jeu vidéo d'action, le criterium de distinction et de classification des jeux vidéos est précisément le « gameplay ». Le gameplay des jeux vidéo d'action qui évoluent, généralement, en temps réel au rythme de l'action, demande de faire preuve d'habileté, de dextérité et de rapidité de la part du joueur. Nous pouvons séparer ici la sous-catégorie spécifique des jeux d'action basé sur le sport. [...]
[...] La contiguïté de présentation entre les deux types de mémoires permet de supprimer les effets néfastes de l'attention dissociée Mémoire de travail et apprentissage de la lecture Dans les années 1970 et 1980, les chercheurs en sciences cognitives et en sciences de l'éducation s'intéressent de plus près au processus d'apprentissage de la lecture, afin d'isoler les mécanismes qui permettent de produire de bons lecteurs qui parviennent à fabriquer et gérer un stock lexical. Coltheart (1978) distingue ainsi dans le mécanisme d'apprentissage de la lecture la voie d'assemblage et la voie lexicale. Les modèles développementaux qui se sont succédés valident tous trois procédures principales d'identification des mots : une procédure logographique, une procédure phonologique et une procédure orthographique. La méthode d'identification globale serait la méthode utilisée de façon innée au tout début de l'apprentissage pour identifier les mots familiers, avant même d'apprendre la lecture formelle. [...]
[...] Jinan (2018) soutient ainsi que l'e-sport est devenu un enjeu financier et une discipline professionnelle à part entière, au même titre que le sport « réel », avec des joueurs pouvant remplir des stades et suivis par des millions de personnes sur internet. Quels sont les impacts de ces nouvelles représentations du monde et de l'individu sur les structures cognitives ? Le jeu modifie-t-il la structure de la personnalité ? Les peurs d'un mélange entre réalité et virtualité sont-elles fondées ? Guardiola et al. (2012) soutiennent qu'avec des règles bien définies, le jeu est un système dynamique formel qui génère des impacts variables avec des résultats quantifiables. Le joueur doit penser que ses agissements entraînent de manière contrôlée la conduite du jeu. [...]
[...] Il peut lui-même être décomposé en multiples sous-composantes exécutives. Mais cette notion de central executive est demeurée assez vague et méconnue, tandis que plusieurs recherches étaient menées sur la boucle phonologique, faisant de cette dernière l'élément de la mémoire de travail le mieux dépeint. Elle est constituée d'une gamme d'archivage provisoire consacré aux informations verbales et acoustiques, et un mécanisme de cycle articulatoire dont la mission est de conserver l'empreinte phonologique en mémoire. La présence d'un tel dispositif a été mis en évidence à travers l'étude de ses quatre principaux effets observables : l'effet de concordance phonologique (les mots similaires sont plus compliqués à redire), l'effet de l'écoute inattentive (la conservation en mémoire phonologique est parasitée par l'écoute même inattentive d'un exposé), les conséquences de suppression articulatoire (la réitération d'une syllabe ou d'un mot lors de la conservation d'informations verbales diminue leur rappel subséquent), et l'effet de longueur des mots (les mots plus longs sont plus compliqués à remémorer). [...]
[...] Toutefois, des différences inter-individuelles tiennent une place importante dans ce processus d'apprentissage de la lecture, et ces différences tiennent principalement à la mémoire de travail. Frété (2002) insiste ainsi sur la relation organique entre mémorisation, d'une part, et compréhension, d'autre part. Autrement dit, l'enfant en peut apprendre s'il oublie. Dans le même ordre d'idées, Levy (1990) explique que « la compré hension est l'alliance d'un item d'information avec un sché ma préétabli », ce qui est une façon de conserver l'information en mémoire à long terme. [...]
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