Le 21 avril 2002 s'est déroulé le premier tour de l'élection présidentielle de 2002 qui allait nous donner un Président pour cinq ans. Ce jour a vu la défaite de Lionel Jospin et de la gauche plurielle au gouvernement depuis 1997. Après des semaines de campagne, l'épilogue fut brutal pour l'électorat de gauche dont l'abstention et l'indécision donna un second tour inédit.
La vision de la France que me proposaient les deux candidats restants ne me convenait pas. Comment alors faire un choix entre l'abstention et le vote du « moins pire » ?
Cette interrogation passagère m'a finalement questionné sur l'identité des candidats que nous devons élire. Quelles sont les stratégies qu'ils utilisent pour amener le plus grand nombre à voter pour eux ? Élisons-nous un candidat ou un Parti ? Que présentent-ils d'eux-mêmes et de leur vision du monde ? Je me suis aussi interrogé sur nos choix en tant qu'électeur : que choisissons-nous lorsque nous votons ? A partir de quoi exerçons-nous notre droit de vote ? Comment pouvons-nous juger un bilan politique à long terme ?
Je me suis donc questionné sur le discours et sur son rôle dans la présentation du candidat. Je me suis dans un premier temps penché sur la littérature de psychologie sociale abordant ce sujet et force est de constater que l'apport de la psychologie sociale à ce sujet est mince. En effet la plupart des écrits s'intéressent à la présentation de soi des individus dans des situations de recrutement et s'attachent à décrire les postures ou les gestes à faire ou ne pas faire. C'est dans les sciences de la linguistique et chez Damon Mayaffre en particulier que j'ai enfin trouvé la trace d'un intérêt pour l'identité dans le discours.
Dans un second temps, je me suis intéressé à l'égo-écologie qui aborde la notion d'identité sous un nouveau point de vue. Cette perspective m'a permis d'aborder la construction de la réalité et le rôle de l'identité et du soi dans cette construction.
Je pense aujourd'hui que le discours est prépondérant face à l'action et qu'il n'est pas possible de juger un acte s'il n'est pas expliqué par son auteur. Je veux dans cette recherche parler du discours politique et de sa prépondérance face à l'action dans la définition de l'identité du candidat. En effet je pense que c'est le discours qui façonne l'image que nous avons d'un candidat et qui va nous le faire élire. Je m'intéresse donc à la façon dont les hommes politiques se présentent et présentent leur propre conception du monde ; présentation qui influence et définit leur action. Ainsi, je veux tenter de démontrer que le monde ne peut se comprendre par les actions qui y sont menées mais par les discours donc les idéologies qui sont dites.
Cette recherche ne nous permettra pas de répondre à toutes ces questions mais tentera d'étudier l'identité et en particulier la présentation de soi à travers l'analyse du discours politique. En ce sens nous chercherons à comprendre comment le discours politique participe à la présentation de soi du candidat.
Notre premier chapitre abordera les principales théories sur l'identité et le soi. Ce chapitre sera l'occasion de définir le cadre théorique de notre recherche. Le deuxième chapitre aura pour objet le cadre méthodologique. Nous y déterminerons notre objet d'étude ainsi que notre méthode de recueil et d'analyse des données. Le troisième chapitre sera consacré à la présentation de nos résultats. Enfin dans le quatrième chapitre, nous tenterons une interprétation de nos résultats.
[...] Wallon, H. (1949). Les origines du caractère chez l'enfant. Paris : PUF. Zavalonni, M., Louis-Guérin, C. (1984). Identité sociale et conscience. Introduction à l'égo-écologie. Montréal : Presse de l'Université de Montréal. Sitographie http://www.psinfo.net : site non officiel du Parti socialiste français : discours de Lionel Jospin. [...]
[...] (1975). Langage et classes sociales : Codes socio- linguistiques et contrôle social, Paris : Éditions de Minuit. Brown, J.D., Dutton, K.A., et Cook, K.E. (2001). From the top-down: self- esteem and selfevaluation. Cognition and Emotion, p. 615-631. Castoriadis, C. (1975). L'institution imaginaire de la société. [...]
[...] Nous souhaitons rendre à notre peuple et à notre jeunesse la foi dans un avenir français au sein de la communauté des nations pacifiques. Nous crions notre refus de ce monde inhumain, voué à la barbarie. Nous proclamons notre foi dans les valeurs qui ont fondé notre destin et bien sûr celles auxquelles nous avons consacré notre vie et nos efforts : La Patrie, somme des morts et des vivants, gage de l'avenir ! Cet avenir français ne peut pas s'enfermer dans les frontières d'une Europe étriquée qui ne connaît que la loi de l'argent et démantèle notre souveraineté. [...]
[...] Il faut préserver l'ordre républicain. Toute politique consensuelle d'immigration doit s'appuyer sur la préservation des valeurs et des principes de la République. La loi républicaine s'applique avec une même rigueur aux étrangers et aux nationaux. Si elle peut mettre en œuvre un régime juridique propre aux étrangers ou aux immigrés en situation régulière, elle doit réprimer les situations et les comportements illégaux. Aujourd'hui pourtant, l'immigration illégale est consacrée et encouragée par les opérations de régularisations des clandestins et le laxisme des contrôles. [...]
[...] La laïcité ne nie pas la foi, mais elle exige la discrétion de ses manifestations au sein des institutions publiques. III Il faut se préserver du risque de submersion migratoire. La menace démographique et migratoire. L'accélération du vieillissement est donc l'une des conséquences les plus évidentes de notre capacité accrue à prolonger la vie et des tendances de la fécondité mais aussi un handicap certain pour l'avenir. Au cours des 15 prochaines années, le nombre des personnes du quatrième âge (80 ans et plus) augmentera de 50% en Europe tandis que la tranche d'âge des 0-24 ans verra ses effectifs chuter de environ. [...]
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