Au début des premiers travaux sur la mémoire, les auteurs se sont posés la question de savoir ce qui permettait le maintien en mémoire, et plus particulièrement ce qui faisait que la durée de vie d'une information pouvait aller de quelques millisecondes à des années voire toute une vie. Ils se sont donc demandé s'il existait différents systèmes de stockage de l'information facilitant ou non la rétention en mémoire à long terme et c'est principalement la question que je me pose ici.
Bien que la rétention d'une information en mémoire à long terme nécessite généralement des stratégies d'apprentissage, notamment des répétitions comme c'est le cas de la mémorisation d'un numéro de téléphone, l'information peut être profondément ancrée dans l'esprit après une seule exposition. Cette capacité est particulièrement développée chez les rares individus présentant une mémoire dite « exceptionnelle ». Cependant, ces souvenirs exceptionnels ne concernent pas seulement les sujets hors du commun et chacun, un jour, a pu faire l'expérience de ce type de mémorisation spectaculaire appelée souvenirs flashes ou « flashbulb memories ».
L'intérêt pour les souvenirs flashes s'est développé vers la fin des années 70 et les premières études sur le sujet se sont attachées à observer les souvenirs des évènements historiques importants, tels que l'assassinat du président Kennedy en 1963 ou plus récemment les attentats du 11 septembre en 2001. L'existence de ses souvenirs particuliers nous amène donc à penser que les souvenirs flashes dépendraient de mécanismes distincts de ceux de la mémoire habituelle, mécanismes qui seraient activés par la teneur émotionnelle des évènements auxquels nous sommes confrontés.
La question que je me pose alors est de savoir ce qui caractérise spécifiquement les souvenirs flashes des souvenirs ordinaires, s'ils sont mémorisés à l'identique, toute une vie, et surtout si, en raison de leurs implications émotionnelles, ils peuvent dépendre de structures cérébrales différentes de celles impliquées dans les évènements «neutres».
C'est pourquoi, dans un premier temps, j'aborderais une définition globale des souvenirs flashes ou « flashbulb memories ». Puis, je m'intéresserai plus particulièrement aux régions du cerveau qui pourraient être impliquées dans la formation des souvenirs flashes. Et enfin, je parlerai des limites de ce type de souvenir et notamment de leur stabilité dans le temps.
[...] Les auteurs ont trouvé que la plupart des participants avaient des souvenirs particulièrement détaillés qui pouvaient, selon les critères standard, être qualifiés de flashbulb memories et pourtant, dans cette étude, près de de ces flashbulb memories étaient complètement inexactes bien que les participants soient, pour la plupart, certains de l'exactitude de leurs souvenirs (cf. annexe 6). C'est pourquoi, la stabilité dans le temps des FM est à nuancer fortement. Cependant après 15 mois, les souvenirs individuels restent exacts, ce qui est tout de même exceptionnel. La qualité du souvenir peut donc être altérée dans les 1 à 3 ans après l'acquisition de l'information en question. [...]
[...] A l'inverse, les patients présentant des lésions du lobe frontal avaient des FM normaux. Davidson et Glisky en ont alors déduits que le déficit des FM chez les personnes âgées était dus à la réduction du fonctionnement des lobes temporaux. De plus, beaucoup d'expériences sur la mémoire source chez les personnes âgées montrent qu'il existerait une relation importance entre la mémoire source et les mesures des fonctions du lobe frontal. Dans cette étude, Davidson et Glisky testent l'hypothèse selon laquelle le LF exercerait tout de même une fonction importante dans les FM contrairement à ce que prétendait Kapur. [...]
[...] Les étudiants furent ensuite divisés en 2 groupes de taille égale mois après le verdict, le premier groupe compléta un second questionnaire et 32 mois après le verdict, le second groupe compléta le même second questionnaire. Les réponses des participants furent ensuite comparées à celles rapportées 3 jours après le verdict, puis évaluées selon leur qualité non distortion minor distortion magor distortion et don't remember La qualité des souvenirs après 32 mois était strictement différente de ceux après 15 mois (cf. annexe 4 et 5). Après 15 mois des souvenirs étaient totalement exacts et sans distorsions et seulement contenait des erreurs majeures ou des distorsions. [...]
[...] Elle pourrait donc jouer plus un rôle central dans l'expérience émotionnelle et un simple médiateur dans la formation de la mémoire émotionnelle Dans les recherches futures, il serait donc intéressant d'examiner plus en détail les sous-régions spécifiques du FL et du MTL/D, notamment d'observer les effets des lésions de l'amygdale sur les FM. Cependant, il reste compliqué de pouvoir étudier les FM car la rareté des évènements publics importants limite les possibilités de recherches. Bibliographie Articles de revue Brown, R. Kulik, J. (1977). Flashbulb memories. Cognition 77-99. [...]
[...] Elle peut concerner le contenu de l'événement et la source d'information de cet évènement. Cependant, La plupart des études sur la mémoire mettent l'accent sur les capacités des sujets à rapporter le contenu d'une expérience, souvent qualifiée de «target event», comme les images, les mots ou les faits, se rapportant souvent à un évènement cible. Toutefois, les recherches sur les FM concernent moins la mémoire pour le contenu de l'évènement cible que celle pour le contexte, c'est-à-dire, les détails concernant le moment ou nous avons été confronté à cet évènement, plus précisément, la source de l'information souvent qualifié de reception event Ces deux types de mémoire sont appelés item memory et source memory C'est pourquoi, la mémoire des items et la mémoire source pourraient, par définition être les deux principales composantes des FM. [...]
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