Lors de l'hospitalisation de l'enfant, la séparation d'avec ses parents est toujours inévitable, au moins pour un court moment. Les réactions des enfants au départ du parent sont très vives. Cette séparation, nécessaire pour guérir, est donc source de souffrance. Et que dire de l'absence du parent qui se prolonge physiquement ou s'installe psychiquement ? Nous pouvons imaginer qu'elle est encore plus insupportable, si nous considérons que plus la séparation est longue plus elle est douloureuse. Ainsi, elle entraîne peut-être des conséquences évoluant avec l'âge de l'enfant. En admettant ces hypothèses, je pense que, dans un contexte d'urgence, l'EJE doit considérer la question de la séparation et de l'accompagnement de l'enfant et de ses parents au cours de son hospitalisation en court et moyen séjour.
[...] Liens et séparation. In : Dialogue pp. 4-11. LEBOVICI Serge, SOULE Michel. La Connaissance de l'enfant par la psychanalyse. Paris, Presses Universitaires de France LINDQUIST Ivonny. L'Enfant à l'hôpital. La thérapie par le jeu. Paris, Editions ESF MAURIRAS-BOUSQUET Martine. Qu'est-ce qu'empathiser ? In : Théorie et pratique ludiques pp. 138-139. [...]
[...] Il va transformer une expérience douloureuse, la séparation, en une expérience de plaisir : jouer. Il libère ses tensions dans le jeu. L'aire de jeu est la base du développement de la pensée. L'enfant va construire son monde interne, sa fantasmatique, ses représentations en jouant. Freud montre, par le jeu de la bobine comment son petit-fils de 18 mois maîtrise la séparation d'avec sa mère, en jetant hors de sa vue une bobine reliée à un fil, puis en la faisant revenir et en l'accueillant avec un joyeux da là en allemand). [...]
[...] Je n'ai pas observé cette phase car les enfants ne restaient pas plus d'un mois. Cependant, je me demande si certains enfants ne peuvent pas rentrer dans cette phase à la suite de nombreuses hospitalisations entraînant des séparations successives. III 5 Les carences affectives La carence ou frustration s'applique aux cas où les interactions sont quantitativement insuffisantes, quelle que soit leur qualité (Serge Lebovici, M. Soulé, Connaissance de l'enfant par la psychanalyse, PUF, p. 387). La séparation à l'hôpital n'entraîne pas forcément de carence affective, surtout en France à l'heure actuelle. [...]
[...] Il s'assoit sur un fauteuil pour l'attendre. Je reste avec lui. Tout à coup, il se met à courir. Je le suis et je comprends qu'il a vu sa mère dans le couloir, revenant des admissions. III 5 Les troubles du comportement Une fois que l'enfant est installé, il peut réagir de diverses façons à la séparation et à ce changement d'environnement. Certains enfants ne sont guère différents à leur entrée et à leur sortie de l'hôpital. Je pense que c'est parce que les parents ont su être suffisamment présents et ont expliqué à leur enfant ce qui se passait, pour ne créer aucune ambiguïté. [...]
[...] Aurélie a donc peut- être voulu retrouver cette sensation que ne procure pas la froideur du pot. Mais elle a peut-être pu aussi trouver cela plus pratique étant donné qu'elle avait tendance à avoir des selles liquides. III 3 La négation par le fantasme Chez l'enfant normal la négation par le fantasme, terme postulé par Anna Freud, consiste à nier la réalité à l'aide de la fantasmatisation. Le fantasme est un scénario imaginaire où le sujet est présent et plus ou moins déformé, par lequel le Moi cherche à échapper à l'emprise de la réalité. [...]
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