« Le terme schizophrénie a été forgé en 1991 par le psychiatre suisse Eugen Bleuler à partir de deux racines grecques, la première « schizein » signifiant : coupure et la deuxième « phrên » : esprit. Le mot s'est diffusé rapidement dans la communauté psychiatrique mondiale pour recouvrir l'ensemble des symptômes que le psychiatre allemand Emil Kraepelin avait lui-même auparavant évoqué sous le nom de "démence précoce" ».
La schizophrénie est une altération mentale qui est généralement détectée jeune, environ 23 ans chez l'homme et 27 ans chez la femme. Les premiers symptômes sont souvent apparentés au début à une crise d'adolescence difficile. Seule une analyse poussée et sur le long terme des symptômes et du comportement de la personne permet d'émettre un diagnostic fiable.
On distingue deux grands types de symptômes. Les symptômes dits positifs se caractérisent par des hallucinations (auditives, tactiles, visuelles, voix intérieure), des délires (sentiment de persécution, croyances irréelles, perception de la réalité altérée) et bizarreries du comportement. Les symptômes dits négatifs, eux, sont caractérisés par des troubles du ressenti émotionnel (détachement affectif, division entre les pensées et les émotions, difficulté à interpréter les émotions d'autrui), l'isolement, le repli sur soi et la fatigue. Pour autant la personne atteinte de schizophrénie conserve toutes ses facultés intellectuelles mais a des difficultés à les mobiliser (concentration difficile, perte de mémoire...).
Les symptômes peuvent être détectés par les pairs du malade (amis, proches, famille) qui subissent au quotidien les comportements irrationnels de leur proche et ce sont souvent eux qui font la première démarche auprès d'un psychiatre.
J'ai choisi de cibler dans mon mémoire la relation entre les parents et leur enfant, qu'il soit adolescent ou adulte, atteint de schizophrénie.
Une enquête menée par l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et /ou handicapées psychiques (UNAFAM) révèle que 42% des malades psychiques vivent au sein de leur famille. Les parents sont présents, dans la mesure du possible, du début à la fin de la maladie. Il s'agit d'un devoir moral qui, même s'il semble naturel et nécessaire, n'en reste pas moins lourd psychologiquement. La famille n'est pas réellement préparée à assumer et gérer les conséquences d'une altération mentale.
Les parents sont confrontés à la maladie et aux institutions psychiatriques du fait des nombreuses hospitalisations plus ou moins longues de leur enfant.
En cas d'hospitalisation, le seul contact que la famille peut avoir avec son enfant malade se fait par l'intermédiaire du psychiatre responsable du service ou lors de rencontres avec le personnel hospitalier. Le psychiatre, responsable de nombreux patients, ne dispose pas forcément d'autant de temps que nécessaire à consacrer aux parents (...)
[...] Quelles sont, en tant qu'aidant, les difficultés rencontrées au quotidien ? . Quel sont, d'après vous, les grands manquement en terme d'accompagnement des proches de personnes atteintes de schizophrénie ? . Comment avez-vous eu connaissance de l'association UNAFAM ? Pensez-vous qu'une orientation lors du diagnostic vers une association telle que celle que vous fréquentez est nécessaire ? Oui Non Autre : . Outils de vérification de l'hypothèse GUIDE D'ENTETIEN A DESTINATION DES PROFESSIONNELS Avez-vous connaissance des différentes associations permettant aux aidants de malades psychiques de se réunir ? [...]
[...] Depuis nous lui laissons beaucoup plus de liberté. Ce témoignage montre l'importance pour les parents de ne pas surprotéger leur enfant et de prendre conscience de ses capacités, ses potentialités. Ils ont tendance à s'inquiéter davantage et de peur des répercussions empêcher leur enfant de prendre des initiatives. III) CONSEQUENCES SUR LA RELATION AUX AUTRES Comme nous venons de le montrer, l'accompagnement au quotidien de son enfant atteint de schizophrénie pèse sur le moral. Il s'agit d'une attention constante qui prend beaucoup de temps et éloigne petit à petit les parents de leur quotidien avant la maladie. [...]
[...] Parents Ma fille squat le salon, elle s'y est installée comme s'il s'agissait de sa chambre, son espace privé. Nous n'occupons plus notre salon de peur d'empiéter sur son espace, de sa réaction et il nous est impensable d'inviter quelqu'un. Comme le montre ce témoignage, les parents subissent le comportement de leur enfant, n'osent pas y faire face et se coupent du monde extérieur pour ne pas avoir à affronter leur enfant. De plus, l'échange à propos de la maladie entre membres de la famille n'existe pas forcément. Il demeure alors tabou. [...]
[...] Malgré cette écoute, des mesures semblent nécessaires au niveau préventif, informatif mais aussi pour l'accompagnement quotidien des parents d'enfants schizophrènes. Nombreuses sont les personnes qui restent en attente de réponse à leurs questions, qui ne comprennent pas cette maladie et qui cherchent du soutien au quotidien de la population est touchée par la schizophrénie et des dépenses de santé sont consacrées à cette maladie, soit l'une des psychoses les plus coûteuses qui mériterait peut-être plus d'attention du fait de son importance. [...]
[...] Un schizophrène n'a pas conscience de l'espace. Pour lui une personne à un mètre de distance est ressentie comme quelqu'un qui le bouscule, qui lui rentre dedans. Nous n'avions pas conscience de cela. Nous ne comprenions pas ses gestes, son enfermement, le fait qu'il se sente sans cesse agressé dès qu'on s'approchait de lui. Ce témoignage montre l'importance des formations des parents afin d'éviter des situations de crises et un sentiment de provocation chez leur enfant. L'Association Schizo . Oui ! [...]
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