Dans les années 1960, les préoccupations de santé concernant les "grands malades mentaux" sont orientées vers leur retour dans la société, au sein de la communauté. Un mouvement de désinstitutionalisation marque alors la fin de l'aire asilaire. Ce mouvement a pu émerger grâce à la meilleure compréhension des troubles mentaux mais aussi dans un souci économique. Mais cette désinstitutionalisation se traduit en pratique par une déshospitalisation.
Dans les années 1980, d'abord en Amérique du Nord puis en Europe, émerge un type novateur d'intervention nommé la réhabilitation psychosociale, qui sera rapidement appliqué aux patients de psychiatrie. La réhabilitation psychosociale en psychiatrie se résumerait en fait à une diversité d'interventions menées conjointement sur le long terme par une équipe multidisciplinaire. La clé de la réhabilitation psychosociale est la collaboration soignants-soigné ; les soignants "font avec" les patients, c'est-à-dire que la réhabilitation psychosociale en psychiatrie peut s'apparenter à un accompagnement de la personne au quotidien.
Cependant, la réhabilitation psychosociale n'est que très peu utilisée en France même si elle est digne d'intérêt. Des obstacles matériels retiennent les professionnels de santé quant à la mise en place de ces pratiques dont l'efficacité, chez les personnes souffrant de pathologies mentales lourdes comme la schizophrénie, est pourtant démontrée. Depuis quelques années, les chercheurs s'intéressent à la qualité de vie subjective des personnes atteintes de pathologies chroniques. Par exemple, il est parfois demandé aux patients eux-mêmes d'évaluer leur traitement et ses effets. La qualité de vie subjective semble un critère de jugement pertinent.
Ce mémoire sera l'occasion d'étudier l'influence de la réhabilitation psychosociale sur le niveau de qualité de vie subjective des personnes souffrant de schizophrénie. Après avoir défini les notions de schizophrénie, de qualité de vie et de réhabilitation psychosociale, les travaux autour de ces notions seront synthétiquement présentés. L'influence de la réhabilitation psychosociale sur l'estime de soi et l'autonomie sociale sera également étudiée, notions essentielles pour prétendre au rétablissement des personnes souffrant de schizophrénie. Pour réaliser cette étude, des patients schizophrènes bénéficiant d'un programme de réhabilitation psychosociale ont été suivis durant plusieurs mois. Les résultats concernant ces patients seront présentés afin de vérifier l'efficacité de la réhabilitation psychosociale et une discussion sera alors menée (...)
[...] Par l'information, par exemple, les intervenants travaillant autour de la réhabilitation psychosociale vont pourvoir faire changer le regard de la population générale sur la schizophrénie ainsi que les opinions. Ce type d'intervention est très intéressant et serait utile mais limité car difficile à mettre en place à grande échelle. En effet, il n'est pas toujours possible, réalisable d'informer le public ; ce public, étranger du monde de la psychiatrie, peut ne pas vouloir s'informer et rester loin du monde de la maladie mentale, pas toujours accessible aux personnes tout venant. [...]
[...] Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 52/81 6.Résultats Voici ci-dessous (tableau les résultats de l'analyse statistique que les scores des patients ont subi afin de pouvoir déterminer si les scores obtenus en T2 sont statistiquement différent (supérieurs) de ceux recueillis en T1. Analyse de variance des résultats des 21 patients à l'échelle d'estime de soi Résumé Groupes T1 T2 ANOVA Source de variation Intergroupes Intra-groupes Total Taille de l'échantillon Somme Moyenne Variance SS df MS F 9,5419 seuil de significativité 0,004 crit F 4,0847 Tableau 7 : Analyse statistique des résultats des 21 patients à l'échelle d'estime de soi. [...]
[...] La réinsertion dans la société des anciens prisonniers ou des jeunes déscolarisés et désocialisés est souvent très difficile voire stérile, c'est pour cela que la réhabilitation psychosociale serait une bonne alternative. Mais le problème reste le même que celui des malades mentaux : la société est-elle réellement prête à s'investir pour venir en aide à une population volontairement exclue, bannie et stéréotypée voire diabolisée ? Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 67/81 9.Annexes 9. ANNEXES Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 68/81 9.Annexes Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 69/81 9.Annexes Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 70/81 9.Annexes Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 71/81 9.Annexes Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 72/81 9.Annexes Annexe 2 : échelle d'estime de soi de Rosenberg. [...]
[...] Dans le cadre de cette recherche, nous avons étudié l'influence de la réhabilitation psychosociale sur le niveau de qualité de vie subjective des patients schizophrènes. Nos hypothèses concernent l'augmentation du niveau de qualité de vie subjective, de l'estime de soi et de l'autonomie sociale des patients schizophrènes engagés dans un programme de réhabilitation psychosociale. Pour ce faire, la qualité de vie subjective a été testée par l'échelle SF-36 de Ware, l'estime de soi par l'échelle de Rosenberg, l'autonomie sociale par l'échelle de Leguay et al. [...]
[...] Paris : Larousse. Mémoire de recherche - Master 1 : Psychologie clinique et psychopathologie 79/81 10.Bibliographie Haouzir, S., & Bernoussi, A. (2007). Les schizophrénies. Barcelone : Armand colin. Leguay, D., Cochet, A., Matignon, G., Hairy, A., Fortassin, O., & Marion, J.-M. (1998). L'échelle d'autonomie sociale : premier éléments de validation. [...]
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