Psychose, sexuation, Unica Zurn, Lacan, être sexué, théories linguistiques de de Saussure et Jakobson, Freud, inconscient freudien, Jacques Lacan, Levi Strauss, De Saussure, rapport sexuel, théorie lacanienne, tentative psychotique
Notons tout d'abord que ces deux axes, de la structure et de la sexuation, relèvent de paradigmes distincts de l'enseignement de Lacan. D'abord, le paradigme de la structure se réfère au postulat du signifiant et à la suprématie du symbolique dans la construction de la réalité. Cette conception prévaut dès les années 1950 et se retrouve formalisée dans ce que Milner nomme le « logion lacanien » de « l'inconscient structuré comme un langage ». À cet égard, le séminaire de 1959-1960, « L'éthique de la psychanalyse » fait rupture, signant le déclin de l'ordre symbolique, l'avènement ultérieur du réel comme impossible et de la logique comme possibilité d'une écriture de celui-ci dans les points d'impasses de son formalisme. Ainsi est annoncée le deuxième enseignement de Lacan et l'avènement d'un nouveau paradigme qui, sans rendre caduque le « logion lacanien » de la structure, présuppose d'autres bases à l'inconscient qui change alors de conception tandis que la question du corps est mise au premier plan.
[...] En 1911, Freud publie « Remarques psychanalytiques sur l'autobiographie d'un cas de paranoïa ». Il déplie le cas du « président Schreber » en s'appuyant sur l'autobiographie « Mémoires d'un névropathe » dans laquelle Schreber décrit le contenu et l'évolution de son délire au cours de sa maladie. Freud en tire la thèse selon laquelle le délire paranoïaque serait conséquence d'une défense psychique à l'egard d'une pulsion homosexuelle trop forte. Il écrit « ce fantasme de désir homosexuel : aimer un homme, constitue le noyau du conflit dans la paranoïa de l'homme ». [...]
[...] A ce propos, reprenons ce que dit C. Soler à propos de Schrebber et tirons en leçon pour ce dont Unica témoigne : « Faute de l'exception paternelle, qui fondant l'universel de la castration eut fait entrer Schreber dans le rang de la castration pour tous, la logique de la structure ne laisse pas d'autres alternative au sujet que d'incarner l'exception. ( . ) le signifiant de la femme avec tout ce qu'il connote d'une jouissance en excès par rapport à celle que la castration conditionne. [...]
[...] Et en l'interprétant, il le chiffre, or c'est ce chiffrage du non-rapport sexuel qui est corrélatif du sens qu'il prend pour un sujet. Ce que délivre d'abord le chiffrage du non-rapport sexuel, c'est le symptôme. Or, ici le symptôme est en mesure de s'incarner dans le partenaire sexuel, de ce qu'il est métaphore de l'inexistence du rapport qui éloigne l'un et l'autre corps. « S'il y a rapport, quand s'établit ce qui semble être un rapport, c'est toujours un rapport symptomatique. [...]
[...] Celui qu'elle nomme « son ami » dans « L'Homme Jasmin » est aussi son mentor, son maitre et son amant. Il lui fait découvrir la technique de la peinture et la pratique de l'anagramme et l'introduit dans le milieu surréaliste ou elle fait la rencontre de plusieurs artistes et notamment celle qui marquera définitivement le reste de son existence, la rencontre d'Henri Michaux qu'elle fait en 1957. Michaux vient se poser comme objet de désir, tiers dans le couple Bellmer-Zurn. [...]
[...] En 1942 elle se marie avec Eric Laupenmuhlen et deviens femme au foyer. Elle donne naissance a deux enfant, une fille, Katrin en 1943 et un fils, Christian en 1945. En 1949, elle divorce suite a un adultère de son mari a qui elle abandonne la garde des deux enfants. Unica connait des années très difficiles et vit modestement de feuilletons qu'elle écrit pour la radio. Elle fréquente alors un petit groupe surréaliste, artistes du cabaret Die Badewanne et entretient une liaison avec le peintre Alexander Camaro qui l'initie à la peinture. [...]
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