La clinique citée dans ce Mémoire dispose de 45 chambres individuelles réparties en deux pavillons. L'hospitalisation est librement consentie et adaptée à chaque patient, personnalisée selon son état et respectant son désir de confidentialité. En effet, chaque membre du personnel, quelle que soit sa fonction, est tenu au secret absolu concernant l'identité des personnes admises dans l'établissement. La durée habituelle d'hospitalisation se situe entre trois et huit semaines.
Le malade est confié à un médecin psychiatre qui le suivra durant tout son séjour et avec lequel il s'entretiendra quotidiennement. Ce dernier est responsable de l'ensemble des soins dispensés et coordonne les interventions de tous les professionnels de santé susceptibles d'intervenir dans le projet thérapeutique.
Les principales pathologies traitées sont :
- Les dépressions
- Les troubles bipolaires
- La schizophrénie
- Les troubles du comportement alimentaire
- Les addictions (alcool, médicaments, cocaïne, cannabis, opiacés, polytoxicomanies).
- Les troubles du sommeil
- Le syndrome de surmenage
- Les troubles anxieux
La prise en charge spécifique et globale de chaque patient est conforme aux valeurs de la clinique, décrites dans le projet d'établissement :
- Etre à l'écoute des besoins du malade et de sa famille
- Informer en permanence le patient sur ses troubles, sur la démarche thérapeutique et sur la participation qu'il peut y apporter
- Stimuler la communication entre soignants et la mise en commun des compétences pour favoriser un travail d'équipe et aboutir le plus souvent possible à des décisions collégiales.
Chaque cas fait l'objet dès les premières consultations d'un projet thérapeutique définissant clairement l'objectif du séjour, les traitements de départ ainsi que les activités psychothérapiques et éducatives. Le patient ainsi que le médecin traitant qui a demandé son hospitalisation participent largement à l'élaboration du projet. L'acceptation de ce dernier par le patient est concrétisée par la signature d'un contrat thérapeutique (...)
[...] Le concept de système de récompense a été proposé par Olds et Milner (1950) suite à des expériences sur des rats qui pratiquaient compulsivement une autostimulation électrique intracrânienne sans aucune utilité physiologique, bien au contraire, car cette activité les accaparaient tellement qu'ils en oubliaient de boire et de manger et en mouraient. D'où l'hypothèse qu'il existe dans le SNC un système dont la stimulation produit du plaisir, en dehors de toute utilité physiologique. Le recensement des structures cérébrales concernées montre qu'elles appartiennent toutes au système DA-MLC (dopaminergique méso-limbo-cortical) et qu'elles jouent un grand rôle dans les processus appétitifs, motivationnels et décisionnels. [...]
[...] Sans doute, mais la vraie question est de savoir pourquoi nous avons peur du risque et pourquoi nous tenons tellement à nos habitudes, au point de ne pas pouvoir analyser de façon approfondie les avantages et inconvénients de ce qui est proposé en anticipant mentalement le changement proposé. De quelle nature est la menace que fait peser ce changement sur notre psychisme ? Ce qui est concerné ici est peut-être la différence entre notre savoir, en perpétuel remaniement et prenant sa source à l'extérieur (le conscient/préconscient), et notre savoir faire qui, lui, est fortement ancré dans un savoir être qui nous identifie et nous représente (l'inconscient). Il est rare d'être surpris par le comportement de quelqu'un que l'on connaît bien. [...]
[...] Il n'y a pas de place pour un delà de cet objectif vers lequel leur désir les porterait. Qui dit lutte dit également ennemis. Je leur demande de me décrire ces ennemis qui les guettent et s'emploieront à faire fléchir leur volonté. Les réponses ici aussi vont toujours dans le même sens, ils citent les tentations, les gens qui ne comprendront pas leur abstinence, les occasions qui se multiplient dans la vie sociale, l'impossibilité de concevoir une vie entièrement sans alcool. [...]
[...] Je leur précise donc systématiquement qu'au cours de mes réunions ils ne seront pas sollicités et pourront se contenter d'écouter en gardant l'anonymat et le silence. Il est paradoxal de constater que ce sont les patients verbalisant la crainte de parler en groupe qui sont souvent les plus diserts en réunion. Il arrive qu'un psychiatre me demande d'intégrer dans le programme un patient qui ne consomme pas d'alcool en excès mais présente d'autres addictions (cannabis, opiacés, médicaments, voire boulimie ou addictions comportementales). [...]
[...] Le concept de psychoéducation s'est depuis étendu à d'autres psychopathologies, notamment les troubles de l'humeur. Selon le Dr. C. Gay, la psychoéducation peut se définir comme l'éducation ou la formation théorique et pratique axée sur la compréhension du trouble, sur les différentes mesures thérapeutiques et sur la réinsertion du sujet[5] Elle ne prétend pas être une prise en charge à part entière, notamment en se substituant aux traitements médicamenteux ou aux psychothérapies classiques. Elle vient en complément de ces derniers, avec des objectifs multiples : acceptation de la maladie par le patient et son entourage, participation active à la prise en charge thérapeutique et aux stratégies de réadaptation, acquisition de compétences et de comportements visant à compenser les déficiences occasionnées par le trouble. [...]
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