La prise en charge sanitaire des personnes détenues a toujours été un véritable enjeu de santé publique. La pratique de la médecine en milieu pénitentiaire a été améliorée après la loi N° 94-43 du 18 janvier 1994 (Annexe1) relative à la santé publique et à la protection sociale, et de ses textes d'application, passant ainsi du ministère de la Justice au ministère de la Santé. Elle a également bénéficié d'une Recommandation n° R (98) 7 (Annexe 2) du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe relative aux aspects éthiques ou organisationnels des soins en milieu pénitentiaire soulignant que les personnes incarcérées doivent bénéficier des mêmes mesures de prévention et prestations de santé que les personnes libres.
La prison est par définition un espace clos, fermé sur lui-même. A ce titre les citoyens sont peu nombreux à connaître ce qui s'y passe mais ils ont besoin de savoir qu'elle existe pour être rassurés sur l'enfermement des délinquants. Si la manière dont la détention est organisée et se déroule est souvent ignorée, il faut des évènements dramatiques telles que les mutineries, les tentatives d'évasion spectaculaires, phénomènes de haute tension pour que le public porte son attention sur l'univers carcéral. Cette violence doit être considérée comme un déterminant de la souffrance au travail des personnels pénitentiaires.
Les entrants en prison sont parfois porteurs de pathologies psychiatriques. Il est nécessaire de dresser un portrait, qui ne saurait être exhaustif, de la personne détenue en France. Quel est l'état sanitaire de ces entrants en prison ? Les moyens de prise en charge sanitaire depuis la loi N° 94-43 du 18 janvier 1994 seront développés.
[...] Cette dimension est parfois difficile à évaluer car l'état actuel des connaissances peut être tel que les mécanismes biologiques en cause dans un phénomène ne sont pas toujours connus, ce qui fait que l'absence d'une hypothèse biologiquement plausible n'a pas pour effet d'invalider les conclusions sur la nature causale d'une relation. Inversement, la présence d'une hypothèse biologiquement plausible donne un certain poids aux conclusions sur la nature causale d'une relation fondée sur des preuves empiriques convaincantes. Par conséquent, lorsqu'on s'intéresse à la causalité, il est utile de savoir si l'hypothèse formulée au sujet du lien entre la maladie mentale et la violence repose sur l'existence présumée de mécanismes biologiques. [...]
[...] Allongement des peines maximales que peut prononcer un tribunal correctionnel passé de 5 à 10 ans. Abolition de la peine de mort d'où augmentation des longues peines. Mise en place des périodes de sûreté jusqu'à 30 ans (loi du 22 novembre 1978 et 94-89 du 1er février 1994 (Annexe qui crée la peine incompressible). Répartition selon la nature de l'infraction principale Il y a une diminution des incarcérations sur des délits comme le vol simple ou les infractions à la législation des étrangers. [...]
[...] Gravier, Peut-on évaluer la dangerosité, cours SSP, 2003-2004 Conseil de L'Europe, Le CPT en bref, CPT/inf/E (2002) Rev 2006 Conseil de l'Europe, Prévenir les mauvais traitements, CPT/inf/E (2002) 3 C. Couderc, Les enfants de la violence Pocket D.Casoni, L.Brunet, La psychocriminologie, Les Presses de l'Université de Montréal. J.Gariépy, S.Rizkalla, Criminologie générale, 2ème édition, Modulo. Annexes Annexe 1 J.O 15 du 19 janvier 1994 page 960 LOIS LOI no 94-43 du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection sociale NOR: SPSX9300136L Art. 1er. [...]
[...] La dangerosité psychiatrique, quant à elle, se définit comme un risque de passage à l'acte principalement lié à un trouble mental, et notamment au mécanisme et à la thématique de l'activité délirante. Peut on évaluer la dangerosité ? Les actes effroyables soumis par l'actualité de la violence, leur folie, l'incompréhensible de leur finalité mais l'implacable de leur logique demandent que l'on s'intéresse à l'évaluation de la dangerosité. Le sujet, au moment où il s'aliène dans son projet criminel échappe à toute pathologie pour n'être plus que folie pure. [...]
[...] Les troubles somatiques Peu marqués au début, ils pourront néanmoins sans traitement devenir plus conséquents (risque de déshydratation par exemple, ou de blessures . On observe aussi des aménorrhées, des insomnies, etc. Evolution Un tiers des sujets ne fera plus de bouffée délirante. Un tiers en refera une ou plusieurs autres. Un tiers évoluera vers la schizophrénie (cette aggravation tend à prouver à posteriori que le diagnostic n'était pas approprié, et qu'il pouvait alors s'agir de schizophrénie à son début). [...]
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