On n'en est pas toujours conscient, mais résoudre des problèmes, c'est ce qu'on fait quotidiennement. Certains problèmes sont simples et leur solution s'impose presque d'elle-même, d'autres sont plus compliqués et il faut y réfléchir longtemps et sérieusement pour découvrir la bonne solution. Ce qui permet de mettre l'activité de résolution de problème au centre des études des processus intellectuels et de la qualifier de l'une des activités les plus complexes dans « la taxonomie » cognitive, par rapport à d'autres, telles que la mémorisation ou la compréhension de simples connaissances. Ainsi, l'évolution des travaux de recherche dans ce domaine a conduit elle à mettre l'accent sur le passage d'un point de départ à un point d'arrivée et les processus qui interviennent et qu'on met en jeu afin de passer cette passerelle ; c'est à partir de ce moment que cette activité a acquis le statut d'un objet d'étude, qui a été traité avec plusieurs approches et selon différentes conceptions, mais comme le dit Richard (1994) : « Le débat de fond est de savoir si la résolution de problème est une question de même nature que la mémoire, la perception (….), c'est la seule où l'on traite directement de tâches, c'est à dire des activités orientées par des objectifs et dans lesquelles interviennent la fixation de ces objectifs, la planification de leur réalisation et l'évaluation des résultats de celle-ci », cependant, on doit prendre « en compte le fait que la tâche est comprise différemment selon les sujets, ou selon le moment chez un même sujet : on parle alors d'attitude ou de stratégie. ». Et ce n'est qu'avec la psychologie cognitive et plus précisément la théorie du traitement de l'information qu'une approche de la résolution de problème a été véritablement proposée (Newell et Simon, 1972) et on a commencé à parler d'une modélisation des stratégies de résolution de problèmes , ou en d'autres termes d'une analyse de « la résolution d'un problème comme un cheminement à l'intérieur d'un espace de recherches que ces auteurs appellent l'espace-problème et qui constitue le domaine d'exploration potentiel du sujet. » (Richard, 1994)
Dans ce discours, on va aborder le problème des neuf points de Maier (Maier, 1930), qui a représenté pendant des décennies un objet de controverse qui s'est développé surtout avec le débat entre les gestaltistes et les béhavioristes, en essayant d'abord de projeter la lumière sur quelques théories qui se sont intéressées de près aux activités de résolution de problème, on va tenter ensuite de présenter quelques modèles explicatifs des mécanismes qui sous-tendent le problème des neuf points pour discuter enfin nos résultats expérimentaux.
[...] Bibliographie Auriol J.B. (2002), Modélisation du sujet humain en situation de résolution de problème par le biais du couplage d'un module logique et d'un module opérateur. Thèse de doctorat, L'école nationale supérieure des télécommunications. Chronicle P.E., Omerod C.T., MacGregor N.J. (2001), When insight just won't come: the failure of visual cues in the nine dot problem the quaterly journal of experimental psychology 903-919. [...]
[...] (Richard, 1998) Persévération, fixation et mauvaise exploitation de l'information précurseur, caractérisent l'ensemble des parcours effectués par ce sujet. L'interprétation réside difficile, mais elle s'avère contradictoire avec l'approche gestaltiste puisque l'insight n'a pas suffi pour restructurer les aspects de la situation et trouver la solution . Il serait intéressant de faire le lien avec une hypothèse émise par Richard (1994) : Notre hypothèse est que l'événement cognitif qui détermine la remise en cause d'une interprétation est le sentiment d'avoir épuisé l'espace de recherche. [...]
[...] Le système SOAR (Laird, Newell & Rosenbloom, 1987) est la tentative la plus élaborée d'un modèle général portant à la fois sur la résolution de problème et sur l'apprentissage et utilisant le formalisme des règles de production. (Auriol, 2002) Les modèles de description de stratégies Cette classe de modèles décrit des stratégies de résolution de tâches diverses, comme le raisonnement cinématique ou encore l'application de relations de classification ou de relations d'ordre dans des situations où les éléments sur lesquels il faut opérer sont disposés spatialement. [...]
[...] (1998), Les activités mentales : comprendre, raisonner, trouver des solutions. Paris: Armand Colin. Weisberg R.W., Alba J.W. (1981) An examination on the alleged role of fixation in the solution of several insight problems by solving Journal of experimental psychology: General 169-192. [...]
[...] Cte : l'élément constant dans le parcours de la solution optimale. III. Analyse et interprétation des résultats Description des résultats Bien que les données ne se prêtent pas à des analyses statistiques poussées, une simple constatation à partir des 2 moyennes nous permet d'affirmer qu'il n y a pas de différence entre les performances dans les 2 types du problème ; ceci dit, un examen de la variabilité intra-groupe nous montre que les sujets diffèrent selon les stratégies utilisées lors de la prise en compte du précurseur. [...]
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