Par ailleurs, le décès d'une personne investie, plonge les survivants dans une période de deuil dont les enjeux et le vécu dépendent de nombreux facteurs, tels que, la nature de la perte ou l'âge de l'endeuillé ou encore le lien avec le défunt comme nous venons de le voir (...)
[...] Le but du travail de deuil est que l'endeuillé arrive à se détacher de l'objet perdu et de réinvestir de nouveaux objets dans sa vie. Le travail de deuil dans la cure analytique ne porte pas, en effet, que sur le narcissisme, mais également sur le fonctionnement du Moi de l'endeuillé et des relations objectales qu'il a construit dans son enfance. Il faut, par conséquent, créer un transfert, pour que l'analyste soit considéré comme Objet pour l'adolescent en deuil. Les outils majeurs de l'accompagnement sont : - De réintroduire le temps face au constat souvent brutal de ce qu'il vient de perdre et de faire réaliser à l'adolescent que la perte est réelle et universelle, pour qu'il ne reste pas dans le choc de la perte, comme nous avons fait avec Ophélie. [...]
[...] Il introduit dans ces deuils, les deuils mélancoliques, hystériques, maniaques, psychotiques et obsessionnels. Dans les deuils dits compliqués, Hanus introduit les affections somatiques, un exemple sera donné dans l'étude de Coralie. Comme dans notre recherche les adolescents ne présentaient aucun trouble psychiatrique, le concept de deuil compliqué semble plus adapté pour notre étude ) Caractéristiques d'un deuil perturbé voir pathologique : Deuil différé : Déni de la réalité Selon Florence Ringlet, dans ce deuil, le déni initial persiste, c'est un refus inconscient de reconnaître la réalité. [...]
[...] La théorie Freudienne privilégie la théorie des pulsions, le développement de la sexualité infantile et la relation d'objet. Le sein, objet partiel, prépare la découverte de l'objet total, la mère. Pour Mélanie Klein, dès le commencement de la vie, nous trouvons chez le bébé, une relation d'objets partiels. Il a affaire à des objets en morceaux (ses pensées, ses fantasmes). L'introjection et la projection de l'enfant, constitueraient les premiers pas vers l'appareil psychique, l'objet et le Moi. En effet, le Moi de l'enfant introjecte de bons et de mauvais objets, dont le prototype est le sein de la mère. [...]
[...] Le travail de deuil a été accompli. Nous pouvons parler d'un deuil compliqué voir pathologique car Coralie était fixée au stage déni de la perte alors que sa grande mère était décédée depuis 3 ans. Les troubles psychosomatiques (ici les verrues) étaient signes d'un investissement narcissique à l'endroit du corps douloureux (ici les pieds) et cet investissement tend, selon Freud, à vider le Moi. Quand Coralie est arrivée au CMP, sa grande mère était encore un objet investi libidinalement. Ici Coralie présenterait un deuil dit inhibé comme nous l'avons vu avec Florence Ringlet. [...]
[...] De plus, Ophélie ne présente ni de trouble du sommeil, ni alimentaire. L'hypothèse que nous pouvons avancer lors du premier entretien est qu'Ophélie serait fixée au stade du choc car le décès remonte 3 semaines auparavant et que les mécanismes de défense, qu'Ophélie emploie comme le mensonge, la banalisation et la fausse réassurance, sont caractéristiques d'une phase de choc psychique plutôt que d'une phase de déni ou encore moins de dépression Selon Freud dans la phase dite choc et confusion l'endeuillé refuse de croire à la mort de la personne aimée. [...]
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