La maladie d'Alzheimer reste la principale cause de pathologies démentielles du sujet âgé. Il s'agit d'une affection chronique et progressive du système nerveux central.
Elle représente environ 60 % des cas de syndromes démentiels. Ses manifestations passent par divers troubles cognitifs, affectant entre autres la mémoire, le langage, ou encore les capacités motrices; celles-ci seront inévitablement accompagnées (ou même précédées) par des troubles du comportement du patient, un comportement qui peut être jugé de démentiel, puisque nouvellement incohérent, délirant, et inidentifiable.
C'est sur ce point que j'ai choisi de centrer mon étude.
En effet, l'intérêt n'était pas seulement pour moi dans le fait de ne dresser qu'un énième tableau clinique du syndrome Alzheimer; j'ai aussi choisi de m'intéresser au patient lui même, à sa souffrance, à la vision qu'il porte sur le nouveau monde que lui crée chaque jour sa maladie. Ce patient est une personne le plus souvent incomprise, malheureuse et oppressée par le poids de son syndrome, ainsi que par la méconnaissance, le manque d'information sur la nature de sa maladie et la négligence de son état psychologique de la part de ses aidants.
Il est donc indispensable de cerner la psychologie de la personne atteinte afin d'adopter le comportement qui l'aidera au mieux à ne pas accélérer davantage sa glissade vers le néant.
[...] Avec les personnes atteintes, pouvoir raconter, même avec difficulté quand la maladie est très évoluée, a quelque chose d'essentiel, notamment dans le fait de transmettre ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives.
De par cette connaissance sur la subsistance de la mémoire affective dans la maladie d'Alzheimer, même très évoluée, il est aisé de comprendre l'importance des actes et des paroles dans l'approche de ces personnes.
Si un aidant, une personne de l'entourage du patient n'est pas authentique, n'est pas vraiment de bonne foi, le malade Alzheimer sera probablement capable de le percevoir et d'en subir les conséquences psychoaffectives (...)
[...] La connaissance de la nature de sa maladie, de son état psychologique et des raisons de son agressivité permet d'envisager le problème à force d'entretiens, de dialogues et conversations rassurantes de l'aider à accepter la nature de sa maladie. Il est très important pour l'aidant de gagner la confiance du malade, afin qu'il puisse s'extérioriser. Conscient de sa maladie, le thérapeute se doit de traiter le patient comme un être sain, sans le tromper, en lui annonçant les bons et les mauvais événements, tout en l'assurant d'un soutien. Exemples de structures thérapeutiques Plusieurs structures thérapeutiques ont été mises en place afin de faciliter et d'améliorer le quotidien des malades. [...]
[...] De ce fait, la demande auprès des médecins est souvent très forte, afin de tranquilliser, de faire taire Interrompre un peu ou beaucoup les déambulations incessantes, faire dormir la nuit, pas le jour, arrêter les cris et les larmes, interdire les gifles et les coups de griffes ; éviter les fugues. Finalement, on comprend bien que de manière paradoxale, tous ces médicaments appelés psychotropes, autrement dit les tranquillisants, les somnifères, les neuroleptiques, les antidépresseurs, ne servent pas vraiment à la personne qui le prend mais pour l'essentiel à l'entourage. Les traitements non médicamenteux : la démarche psychothérapique. [...]
[...] Désirant ne plus rester toutes seules, elles se rendent dépendantes de leur entourage. Cela passera par une fixation sur personne, le plus souvent un proche, et ne seront heureuse et bien qu'en présence de celle-ci. Elles ne veulent plus la quitter et pour ne pas perdre l'amour de cette personne, elles s'enfoncent plus rapidement dans leur maladie. Elles rendent alors leur vie et celle de leur entourage très difficile. Le rôle de l'aidant face à cette situation est de ne pas céder à sa faiblesse, de ne pas tomber dans le piège du patient, mais sera de rester à ses côtés, tout en ne lui permettant pas d'être dépendant, attaché et collé aux autres. [...]
[...] Les souvenirs émotionnels persistent de manière différente de la mémoire du contenu. Je ne pourrais peut être pas me rappeler le titre exact ou le nom de l'auteur de cette pièce de théâtre, quels en étaient les dialogues, les détails exacts de l'intrigue, mais je me rappellerai toujours si je l'ai aimée, si c'était bien, si c'était intéressant, si j'ai ri ou pleuré. Avec les personnes atteintes, pouvoir raconter, même avec difficulté quand la maladie est très évoluée, a quelque chose d'essentiel, notamment dans le fait de transmettre ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives. [...]
[...] L'Apolipoprotéine E (ApoE) : les lipoprotéines sont de grands complexes de protéines et de lipides, hydrosolubles, qui transportent massivement les lipides dans tout l'organisme. Les apolipoprotéines sont des protéines constitutives des lipoprotéines. L'apolipoproteine E est elle impliquée dans le transport du cholestérol, et dans les mécanismes de réparation neuronale. Elle a trois variantes génétiques co-dominantes : l'apoE et 4. Dans la maladie d'Alzheimer, plus de la moitié des patients sont porteurs de la forme 4 alors que ce n'est le cas que de 20 à des sujets normaux. [...]
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