Chambre d'isolement, ceinture de contention, ou encore électrochoc dit «sismothérapie», sont des méthodes de la psychiatrie d'hier, qui pourtant sont toujours d'actualité. Peut-on forcer la liberté du patient au cours du processus de soins? Il semble que ces options de soins soient toujours nécessaires. Les patients en psychiatrie souffrent d'altération du jugement, de la perception, des émotions et du rythme de la pensée. Ils paraissent être un danger pour eux-même et pour autrui. Ils semblent alors ne pas être libres au sens où ils ne sont pas autonomes. Il est alors nécessaire de les contraindre à des traitements et de restreindre leur liberté physique de mouvements et de sorties. Peut-on dire qu'un patient est vraiment libre de choisir ? Sait-il ce qu'il veut vraiment? N'est-il pas parasité par sa maladie? Sur un plan philosophique, le philosophe roi semble devoir aider l'homme à devenir libre au sens d'être autonome et de se donner sa propre loi. L'emploi de moyens coercitifs pour être libre semble alors indispensable. Cependant, il ne s'agit pas alors, de réfléchir sur un «peut-on» au sens de «a-t-on la capacité de», la psychiatrie illustre déjà assez cela par ces méthodes, mais plutôt dans un sens moral, «a-t-on le droit de». La liberté n'est-elle pas une absence de contrainte? Il semble alors qu'il y ait une contradiction dans les termes. Forcer renvoie à contraindre et donc semble s'opposer à la notion de liberté au sens d'absence de contrainte. D'autre part, qui d'autre que moi peut savoir ce que je veux vraiment et donc qui pourrait choisir à ma place? Pouvons-nous prétendre qu'un individu sera plus libre après l'avoir forcé? Imposer semble ainsi être castrateur et nier toute idée de réalisation personnelle. N'est-ce pas ce qui est à la source d'abus que l'on retrouve dans le totalitarisme? L'hôpital psychiatrique apparait alors comme un lieu d'interrogation sur la liberté.
[...] Affirmer qu'on peut forcer au sens de contraindre la liberté au sens d'absence de contrainte n'est-ce pas nier la liberté de la personne? Cependant, dire que l'on peut forcer au sens de soumettre la personne à des soins n'est-ce pas l'aider à exercer davantage sa liberté? Dans un premier temps sera étudié, en psychologie, les procédures prévues par la loi en matière de mesures de restriction de liberté d'un patient, et les circonstances qui justifient ces mesures. Puis, dans un second temps, d'un point de vue philosophique sera abordé ce qui convient à la nature humaine de manière universelle. [...]
[...] La loi n'est pas alors une stigmatisation mais elle garantit une sécurité que le patient ne peut avoir du fait de la maladie. On peut se demander ce qui amène ces individus en psychiatrie et ce qui fait qu'ils doivent subir ces procédures de restrictions de liberté. Les procédures de restrictions de libertés en institut psychiatrique semblent nécessaires par l'état même des patients. En effet, généralement ce sont des individus en bonne santé physique mais atteints de troubles du comportement, invisibles physiquement, souffrant de pathologies très diverses. [...]
[...] La contrainte en psychiatrie apparait bonne dans le cas où elle vise la liberté, la prise d'autonomie de la personne par rapport à sa maladie. Celle-ci génère de tels symptômes qu'il est possible de la rapprocher de l'expression «perdre la raison». Or l'homme se définit comme animal raisonnable» selon ARISTOTE (1862 au sens qu'il est capable d'activité logique, et de raisonnement. En d'autres termes, être «raisonnable» signifie ici posséder une Raison; c'est-à-dire cette «activité pensante» qui nous permet de comprendre et de juger. [...]
[...] Avril 1997 Bibliographie philosophie: KANT, Critique de la raison pratique, première partie, livre ch Trad. F. Picavet, PUF pp. 30-33 Dictionnaire de la langue française définition: autorité (p127) devoir (p361), obligation 744) SARTRE, L'existentialisme est un humanisme, coll. «essais», Gallimard pp. 29-31 SARTRE, L'être et le Néant, 4e partie, ch Gallimard p PLATON, La république, livre VII, Trad. R. Baccou, Garnier-Flammarion pp. 273-276 PLATON, La république, livre III, Trad. R. [...]
[...] Il participe à aux réunions pour faire les règles, les initiatives et les projets. Il faut cependant noter que c'est un foyer et non une unité d'urgence. Les patients sont stabilisés et plus calmes. Mais face à l'hôpital le dialogue entre soignants ou éducateurs et patients est totalement différent. Les malades sont beaucoup plus considérés et chacun à son propre contrat avec la direction. Des réunions sont organisées régulièrement pour échanger sur le cadre de vie. Chacun peut repartir à l'hôpital s'il le souhaite ou chez lui. [...]
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