Hystérie, Freud, formation freudienne, Lacan, carrefour hystérique, triangle préfreudien, Breuer, Charcot, Anna O.
Sigmund Freud a développé un intérêt spécifique pour l'hystérie après son séjour chez Charcot durant l'hiver 1885-1886, alors que son activité antérieure consistait principalement en neuropathologie et en médecine générale. La plupart de ses premières études sur l'hystérie (hystérie chez l'homme, rôle des traumatismes, facteurs sexuels) sont « empruntées » à ce maître et ses disciples, Pierre Janet et Paul Richer.
Par la suite, Freud a développé avec Breuer une théorie de l'hystérie qui comprenait un mélange des « idées subconscientes fixes » de Janet et du concept de « secret pathologique » de Moritz Benedikt. Après leurs Études sur l'hystérie (1895), Freud interrompt sa collaboration avec Breuer et développe le concept de conversion avec une forte « sexualisation » de l'hystérie. Breuer est peu disposé par ailleurs à accueillir ce que Freud nommera le transfert.
[...] Maines, Rachel (1999). The technology of Orgasm: `Hysteria', the Vibrator, and Women's Sexual Satisfaction. Baltimore: The Johns Hopkins University Press Miller, J.-A. & Laurent, E. (1996-97) « L'Autre qui n'existe pas et ses comités d'éthique ». Unpublished manuscript Nominé, B. (2004). Corps et langage. [...]
[...] Telle est la problématique que nous développerons ci-après. Après avoir résumé la notion pré-freudienne et freudienne d'hystérie -cette dernière appuyée par la clinique des Etudes de 1895- nous nous concentrerons, dans un second temps, sur « échec » clinique du cas Dora et les problèmes pendants laissé en l'état, en particulier concernant les conduites sexuelles et le transfert. L'Œdipe n'est pas non plus « indemne » à l'issue de ce cas clinique, non plus que le contexte social de la psychanalyse, voire le lien familial, auquel Lacan consacrait déjà son texte de 1938 Les complexes familiaux. [...]
[...] Champ lacanien 27-44. [...]
[...] Les symptômes d'Anna O. sont à la fois visuels (strabisme convergent) et moteurs (paralysie, contracture et anesthésie de divers membres). Son comportement, d'apparence « bipolaire », consiste en une alternance de dépressivité et d'agressivité, décrite par la malade elle-même comme un « dédoublement » de son moi. « Tourmentée » est le maître-mot -d'ailleurs à l'infinitif. Le langage disparaît ensuite totalement, puis revient sur injonction thérapeutique. Bibliographie Freud, S. (2009). Hystérie. [...]
[...] Elle concerne néanmoins toujours l'identité. La binarité sexuelle n'est guère discutée à l'époque où intervient Lacan : les débats portent principalement sur les conduites ou encore -l'Anti-Œdipe de Deleuze et Guattari défrayant la chronique- la « triangulation » freudienne, ou, pluus subtilement, kleinienne, qui semble devoir, au travers de la castration, déterminer les rôles sexuels masculins et féminins, et, telle une étape intermédiaire, est discutée tout au long des Séminaires IV (la Relation d'objet) à X (l'Angoisse). Ignorant de fait les actuels enjeux « LGBT » voire « LGBT + », Lacan libère cependant la binarité sexuelle de son assise anatomique, Freud affirmant au contraire que l'anatomie est le destin. [...]
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