L'état de somnambulisme provoqué est moins facile à caractériser que les précédents. Il se différencie de l'état léthargique par l'absence de l'hyperexcitabilité musculaire, même si la rigidité des membres peut-être induite par des attouchement légers (passes, cette rigidité diffère de la contracture liée à l'hyperexcitabilité musculaire "en ce qu'elle ne se résout pas comme celle-ci par l'excitation mécanique des antagonistes" (...)
[...] En général, les sujets ont une attitude moyennement positive par rapport à l'hypnose; ils sont plutôt mal informés et ne sont pas particulièrement attirés par les techniques apparentées à l'hypnose. Par ailleurs, le groupe étudié n'est pas saturé en étudiants tournés vers la psychothérapie. Il semble donc que l'échantillon évite un certain nombre de biais qui auraient pu être gênants au niveau des analyses subjectives : - trop grand intérêt pour l'hypnose, - trop grand désir de réussite, etc - surreprésentation d'un type particulier d'étudiants : psychologues, médecins. [...]
[...] : GILL et BRENMAN observeront qu'un certain biais est envisageable dans cette expérience, car il est possible que le retour à l'état de veille du sujet juste après l'hypnose ne soit pas un état de veille à part entière. - 45 Selon GILL et BRENMAN, si, au début, les observateurs avaient du mal à discerner correctement ces deux états, ceuxci ont cependant réussi progressivement à déceler un certain nombre de signes spécifiques caractérisant les sujets hypnotisés qui cherchent à simuler l'état de veille. Ces signes sont au nombre de cinq : - Hésitations à répondre au second expérimentateur. - Episodes de raideur posturale et d'attitudes figées : aspect statique. [...]
[...] A chaque réponse du sujet, l'hypnotiseur suggère la disparition du ou des signes d'hypnose décrits par le sujet. A la fin de cette expérience, selon GILL et BRENMAN, le sujet finit par répondre : sais que je suis hypnotisé parce que je sais que je ferai ce que vous me direz”. (p.36). Cette expérience semble évidemment donner raison à ceux qui, comme SARBIN ou BARBER, remettent en question l'existence même d'un état hypnotique. S'il est vrai que les impressions, les sensations, les comportements du sujet hypnotisé sont entièrement régis par la suggestion, tout pourrait bien effectivement se réduire dans l'hypnose à un problème de suggestibilité. [...]
[...] Bien entendu reste à déterminer si des correspondances exactes peuvent être établies entre “hypnose animale” et “hypnose humaine” et, pour cela, il nous semble nécessaire de faire le bilan de toutes les situations susceptibles d'engendrer l'”hypnose” chez l'animal en précisant, à chaque fois, les manifestations de cet état. Dans cette perspective, nous aborderons le problème à deux niveaux distincts : 1 - Niveau éthologique - Niveau expérimental. En recherchant, dans les deux cas, les causes, les formes et la finalité supposée des états décrits. [...]
[...] Dans ce cas, on assistera à un mode de relation dans lequel le sujet essaiera de faire passer, au-delà et en dehors de la réponse aux suggestions, son désir propre au sein d'une régression qui n'est pas remise en cause. Le sujet tentera progressivement de prendre, à travers sa soumission apparente et ses initiatives propres, le contrôle de la relation. Ce n'est donc pas un état mais des états aux formes et aux manifestations divergentes qu'on devra s'attendre à observer, en réponse à l'induction hypnotique. [...]
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