mort, Freud, Jankélévich, Lacan, psychologie, inconscient collectif, sentiment d'immortalité, Dolto, Leclaire, annonce létale, représentation de la mort
Au fil de mes rencontres avec mes patients, j'ai été amenée à me poser la question suivante : y aurait-il des déterminations psychiques à l'origine de la difficulté, voire de l'incapacité, à se confronter à sa propre mort ? Je me pencherai sur cette question au fil de ce mémoire.
Je tenterai également de comprendre dans quelle mesure l'annonce létale, dans le cas d'une maladie grave serait vécue comme un traumatisme ?
Puis, je me demanderai si le deuil de soi-même serait possible. Peut-on accepter de mourir ?
Mon travail de recherche consistera en une tentative d'élaboration de ces questionnements.
[...] Ruzniewski, Face à la maladie grave. Dunod J. Maisondieu, Le crépuscule de la raison, Bayard Culture P. Aulagnier, La filiation persécutive Un interprète en quête de sens, Ramsay p 372 D. Deschamps, Psychanalyse et cancer, L'Harmattan, Paris M. De M'Uzan, De l'art à la mort, Gallimard p 193 I. Yalom, le jardin d'Epicure : regarder le soleil en face, Editions Galaade E. Kübler-Ross, Les derniers instants de la vie, Genève, Labor et Fidès C. Singer, Dernier fragment d'un long voyage, Albin Michel J. [...]
[...] On l'observe parfois à travers le retour manifeste de leur désir. Michel de M'Uzan[20] nous explique que dans les heures qui précèdent leur mort, certains patients laissent déduire un surprenant élan pulsionnel, une avidité régressive qui ferait presque parler d'un embrasement du désir. En effet, certains se mettraient à nouveau à manger de façon vorace après avoir perdu totalement l'appétit par exemple, d'autres se mettraient à communiquer de façon vive avec leurs proches après avoir désinvesti la parole durant de nombreux jours. [...]
[...] La défense serait une mise en œuvre pour réduire un conflit intrapsychique en rendant inaccessible à l'expérience consciente un des éléments du conflit, voire la totalité de celui-ci. Selon lui, elle serait inséparable du conflit psychique sous- jacent. Pour N. Sillamy, la défense serait un mécanisme psychologique inconscient utilisé par le sujet pour diminuer son angoisse, et naîtrait des conflits intérieurs entre les exigences pulsionnelles et les exigences sociales et morales. A. Braconnier quant à lui, considère que la notion de mécanisme de défense engloberait tous les moyens utilisés par le Moi pour maîtriser et contrôler les dangers externes et internes. [...]
[...] Le passage de la troisième à la quatrième phase serait celle de l'accomplissement et de l'acceptation. Cette phase n'est pas toujours atteinte. Le sujet meurt souvent sans avoir atteint l'acceptation de sa mort. Vignette clinique 17 : Mme s'était battue jusqu'à son dernier souffle. Une partie d'elle-même croyait encore qu'il lui était possible de se sortir de sa terrible maladie. Bien que très amaigrie, et affaiblie, elle demandait désespérément une nouvelle chimiothérapie, en dépit du fait que le médecin oncologue lui eût signifié que son état de santé ne le permettait pas. [...]
[...] Nous aborderons cet aspect au fil de ce mémoire. L'inconscient collectif et le sentiment d'immortalité Ce sentiment d'immortalité s'étendrait-il au-delà de notre inconscient ? Selon C. G Jung[5], au-delà de l'inconscient il y aurait un champ d'expérience illimité, dépassant l'histoire du sujet, une sorte de mémoire éternelle, une réalité psychique qui sortirait de l'espace-temps. Il nomme cela l'inconscient collectif. Celui-ci contiendrait des archétypes, c'est à dire des structures psychiques fondamentales fondées sur les expériences de l'humanité depuis la nuit des temps. [...]
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