L'objectif de cette étude était de définir le profil développemental de l'acquisition du raisonnement probabiliste bayésien. Nous supposions que son évolution était linéaire. Pour ce faire, nous devions montrer que les performances des enfants augmentent suivant l'âge et prouver que la prédominance de l'utilisation d'une stratégie « non-bayésienne » caractérise un âge donné avant l'utilisation d'une stratégie bayésienne. Il nous importait aussi de montrer qu'une présentation fréquentiste des données de problèmes améliorait les performances comparée à une présentation probabiliste.
Les performances de 120 enfants et adolescents scolarisés de la 6ème à la 1ère ont été évaluées à l'aide de quelques problèmes mathématiques sous deux formats et leurs réponses ont été étudiées pour répertorier les stratégies non bayésiennes utilisées. L'analyse des résultats a révélé que le développement du raisonnement bayésien était linéaire, les performances des enfants et adolescent s'améliorant de façon développementale lorsque on leur présentait des problèmes sous un format fréquentiste. Les résultats ont montré que ce dernier optimisait les performances des participants et avait un effet facilitateur comparé à un format probabiliste où leur réussite était nulle. L'analyse des données a également permis de déterminer l'évolution des stratégies « non-bayésiennes » utilisées, le passage de l'une à l'autre suivant l'âge mais aussi une utilisation conjointe de plusieurs stratégies pour une même période donnée (...)
[...] En 5ème quelques adolescents utilisent de façon occasionnelle la stratégie conservatisme. (cf. annexe 15.2 p 51) Quasiment aucun participant de 4ème, 3ème, 2nd et 1ère n'a employé le conservatisme pour solutionner les problèmes. La stratégie de l'évidence représente selon les classes 0 à des réponses données, presque exclusivement par les collégiens. On trouve une utilisation ponctuelle de la stratégie de l'évidence pour quatre sujets de 6ème et 2 sujets de 2nd. En revanche quelques adolescents de 5ème, 4ème et 3ème emploient cette stratégie pour l'ensemble ou presque des problèmes. [...]
[...] The case of frequency of occurrence. American Psychologist 1327-1388. Heider, F. (1958). The psychology of interpersonal relations. New York : Wiley Klayman, J., & Ha, Y. (1987). Confirmation, disconfirmation, and information in hypothesis testing. Psychological Review 211-228 Lücking, A. (2004). The development of Bayesian reasoning in children. [...]
[...] Information Integration Theory: Vol. I et II. Cognition. Hillsdale : Lawrence Erlbaum. Baratgin, J. (1999). Psychologie du raisonnement probabiliste dynamique. Recherches historiques, pragmatiques et expérimentales sur la règle de Bayes. Thèse de doctorat non publiée, Ecole polytechnique, Paris. Baratgin, J., & Noveck, I.A. (2000). [...]
[...] Pour mettre en lumière ce biais Khaneman et Tversky (1974) revisitent le paradigme des urnes et des boules. Ils demandent à des sujets de choisir la situation la plus probable parmi les deux situations suivantes : M : sortir sept fois de suite dans un tirage aléatoire (avec remise) une boule noire d'une urne contenant neuf boules noires et une boule blanche. N : sortir une boule blanche dans un seul tirage aléatoire d'une urne contenant cinq boules noires et cinq boules blanches La probabilité de la situation M est = 0,9 x 0,9 x 0,9 x 0,9 x 0,9 x 0,9 x 0,9 = et celle de = 0,5. [...]
[...] Nous devons aussi nous assurer que les deux formes sont équivalentes en termes de difficulté des cinq problèmes qui les composent. On contrebalance alors les problèmes et les formes : chaque jeune passe la 1ère moitié d'une liste et la seconde moitié de l'autre liste. Ainsi, chaque participant passe l'ensemble des 10 problèmes, les 5 premiers sous forme de probabilités puis les 5 derniers sous forme de fréquences naturelles. Il existe donc 4 versions de problèmes dans cette étude : - La version 1 (cf. [...]
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