Depuis l'Antiquité la plus reculée jusqu'à aujourd'hui, des hommes et des femmes ont choisi de se donner la mort. Ce choix n'a jamais laissé indifférent. Le suicide, par son ampleur actuelle, représente un véritable problème de santé publique.
Si un consensus existe sur l'aspect multifactoriel du phénomène suicidaire, il n'en reste pas moins que toutes les classes d'âge et toutes les classes sociales sont touchées. Peu d'études existent cependant sur le suicide dans certaines professions.
Selon la littérature se référant au comportement suicidaire, il semblerait que les Motivations à Vivre (Reasons for Living de Linehan, 1983 ou RFL), la dépression (Modèle cognitif de Beck) et l'anxiété (Modèle de Spielberger) jouent un rôle. Nous nous sommes donc posé la question de savoir s'il y avait un lien entre, d'une part, le comportement suicidaire chez les vétérinaires, leur état dépressif et leur anxiété et, d'autre part, leur niveau de Motivations à Vivre, leur sexe et leur zone d'exercice (rurale ou citadine).
Nous avons choisi de nous intéresser au comportement suicidaire chez les vétérinaires pour plusieurs raisons. Le choix de traiter une problématique en rapport avec le suicide, en premier lieu, trouve sa source dans le désir, en tant qu'étudiant(e)s en psychologie de participer à une réflexion commune sur un acte dramatique en lien avec la complexité du psychisme humain. Articuler ce phénomène au monde professionnel provient de la constatation évidente qu'un individu est aussi un être social évoluant dans une sphère de travail une grande partie de sa vie : on ne peut donc occulter cette variable dans le champ de la recherche sur le suicide et l'étudier ne peut qu'enrichir ce vaste domaine d'étude. Nous avons eu écho, de par nos relations, de nombreux suicides dans la profession vétérinaire ce qui nous a incité à choisir d'étudier cette population. Nous nous sommes dirigés vers cette profession médicale parce qu'évoquer le suicide chez des soignants, (qui s'occupent à la fois des animaux et de leurs propriétaires) c'est mettre le doigt sur le malaise de ces professions à fortes vocations, bénéficiant d'une image assez prestigieuse et artisanes du lien social. Mener une réflexion sur le comportement suicidaire dans une profession médicale, et chez les vétérinaires en particulier, c'est prendre part, pour partie, à la levée d'un certain tabou contre lequel il est nécessaire de lutter.
En nous appuyant sur les différents éléments issus de la littérature se référant au suicide en général (facteurs de risques, facteurs de protection), et au suicide dans les professions à risque, nous présenterons la population des vétérinaires et les différents facteurs de risques propres à cette profession que nous pourrons envisager. Les particularités affectives et sociales de cet exercice, ainsi que les facteurs de protections possibles seront ensuite abordés. Une revue théorique des concepts de motivations, d'anxiété et de dépression permettra de présenter ensuite la problématique. Nous exposerons après, l'analyse quantitative à laquelle nous avons eu recours (RFL, STAI, BDI) ainsi que l'analyse qualitative (entretiens).
Enfin, au vu des résultats que nous obtiendrons, nous mettrons en évidence et nous discuterons des liens trouvés entre le comportement suicidaire, les motivations à vivre, l'anxiété et la dépression sur cette population.
[...] Des études supplémentaires seront nécessaires pour mettre à jour d'autres facteurs entrant en jeu dans la complexité du comportement suicidaire et surtout pour envisager la réalité d'une implication possible de l'exercice professionnel dans l'équilibre psychologique d'un individu. Table des matières Page de titre Remerciements Avant-propos Résumé long du mémoire de recherche Table des matières Introduction Partie théorique Chapitre I : Le suicide 1. Définition 2. Chiffres 3. Description des facteurs associés au suicide 3.1 Facteurs de risque Facteurs prédisposants Facteurs contribuants Facteurs précipitants Exemples de facteurs de risques Impulsivité et perfectionnisme 3.2 Facteurs de protection 4. [...]
[...] Nous avons eu écho, de par nos relations, de nombreux suicides dans la profession vétérinaire ce qui nous a incité à choisir d'étudier cette population. Nous nous sommes dirigés vers cette profession médicale parce qu'évoquer le suicide chez des soignants, (qui s'occupent à la fois des animaux et de leurs propriétaires) c'est mettre le doigt sur le malaise de ces professions à fortes vocations, bénéficiant d'une image assez prestigieuse et artisanes du lien social. Mener une réflexion sur le comportement suicidaire dans une profession médicale, et chez les vétérinaires en particulier, c'est prendre part, pour partie, à la levée d'un certain tabou contre lequel il est nécessaire de lutter. [...]
[...] Elle est composée de treize items qui mesurent : Passation de la BDI : Echelle d'auto-évaluation composée de 13 séries de 4 propositions. Exemple : la série A - je ne me sens pas triste 0 - je me sens cafardeux ou triste 1 - je me sens tout le temps cafardeux ou triste, et je n'arrive pas à en sortir 2 - je suis si triste et malheureux que je ne peux pas le supporter 3 Dans chaque série, le sujet entoure le numéro correspondant à la proposition choisie, voire aux propositions choisies. [...]
[...] Enfin, le métier de vétérinaire à la particularité de favoriser un isolement social (le cas est encore plus marquant en rural) puisque une clinique sur deux est tenue par un professionnel exerçant seul. Cette relative solitude peut s'aggraver par des horaires élastiques et chargés ne permettant pas la mise en place d'activités de loisirs ou de temps de repos et de récupération Facteurs de protection En général Comme nous l'avons déjà vu, les facteurs de protection sont des conditions qui réduisent l'impact des facteurs de risque. Diverses conditions ont été répertoriées dans la littérature: - Le support social et familial: qui permet de ne pas s'isoler et d'avoir quelqu'un à qui parler. [...]
[...] 1999) Chapitre III : La dépression 1. Définition 2. Postulat cognitif 3. Critères du DSM IV-TR 4. La dépression masquée Chapitre IV : L'anxiété 1. Définitions 1.1 Pour la psychiatrie phénoménologique, biologique et comportementale 1.2 Pour l'approche cognitive 1.3 Le DSM IV-TR 2. Différence entre anxiété et troubles anxieux 3. [...]
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