En France, le mode d'implication des parents dans les relations avec leur enfant a fait l'objet d'une évolution culturelle considérable ces dernières décennies. Les femmes ont pu associer vie professionnelle et vie familiale. Les hommes s'impliquent plus dans l'éducation, les soins de leurs enfants.
Loi et dispositifs ont été mis en place pour favoriser la disponibilité des parents auprès de leurs enfants : tel le dispositif de congé parental (à temps plein ou à temps partiel) qui permet aux mères mais également aux pères de se consacrer complètement pour un temps à la garde, l'éducation de leurs enfants.
Ainsi dans certaines familles, c'est le père qui effectue la demande de congé parental, (2% des demandes), lorsque le congé maternité de la mère s'achève et que celle-ci va reprendre le travail.
C'est dans ce cadre là, que nous souhaitons orienter notre recherche :
quelles évolutions peut-on constater dans les relations mère-enfant lorsque dans une famille, le père prend un congé parental, et la mère, reprend une activité professionnelle suite à son congé de maternité ?
Autrement dit, lorsque les interactions entre le père et l'enfant se trouvent supérieurs en quantité par rapport aux interactions entre la mère et l'enfant, cela change t-il pour autant la qualité de la relation mère-enfant ?
Comment réagit l'enfant à cette nouvelle situation?
Comment réagit la mère ?
Comment réagit le père dans son nouveau rôle auprès de son enfant?
Ces interrogations nous ont amenés alors à notre question de départ :
En quoi le congé parental du père peut-il avoir une incidence sur les interactions précoces mère-bébé ?
[...] Une demande d'autorisation aux autorités responsables du lieu devra donc être effectuée. Les mères seront ainsi convoquées aux deux mois de l'enfant, à une date où elles pourront se rendre disponible durant environ 2 heures : l faut prévoir une heure de passation pour cet auto-questionnaire. Pour la passation du CAMIR, nous proposons de nous servir de la méthode sort de l'Adult Attachment Interview de Kobak et al. ( 1993). Les mères devront être disponibles psychiquement pour la bonne mise en œuvre de l'outil. [...]
[...] WINNICOTT a introduit la notion de miroir : la mère regarde le bébé et ce que son visage exprime est en relation directe avec ce qu'elle voit ( ) le regard est un organisateur qui fonde la première relation d'objet. d'après : THOMAS, N. Modalités d'observation et d'évaluation des fonctions psychomotrices aux différents âges de la vie. Psychomotricité de la 1re année .c) Les interactions vocales Elles sont un mode privilégié de communication qui traduit les besoins et les affects chez le bébé permettant d'exprimer ses désirs. [...]
[...] Ce sont des échanges d'une qualité sensorielle et d'une portée signifiante relevant de la masculinité. Ce sont une manière de porter l'enfant, un certain tonus musculaire, une voix, des odeurs, une qualité de contact, des modes d'approche, des jeux moteurs, des rythmes d'activité, qui sollicitent très tôt l'enfant comme compagnon, comme partenaire, plutôt comme complément ) L'enfant est-il toujours mieux sécurisé avec sa mère ? La question du primat de la mère La première question qu'on s'est posée aux USA portait sur l'efficacité comparée du soutien émotionnel apporté par les deux parents : le père est- il aussi réconfortant que la mère quand l'enfant manifeste le désir d'être rassuré ? [...]
[...] Ils s'imitent et se conforment à l'autre. Leur entraînement leur permet à tous deux de contrôler l'accentuation, le maintien ou l'arrêt du niveau de leur dialogue. L'autonomie et la flexibilité La reconnaissance par le bébé de ses capacités de contrôle le mène à l'autonomie. A mesure que la synchronie, l'entraînement et les réponses contingentes des parents renforcent différentes capacités, le bébé vient à réaliser qu'il peut contrôler les interactions. Ainsi à l'âge de 5 mois, beaucoup de bébés se mettent à initier le comportement de leur mère par leur capacité à engager l'interaction et à s'en détourner. [...]
[...] Genève : éditions médecines et hygiène. P 12 LAMB (1977) chercheur suédois spécialiste des relations père-enfant affirmait : la Supériorité de la mère ne fait aucun doute, s'il pouvait choisir, c'est vers la mère et non vers le père que l'enfant se réfugiait en priorité Ses observations venaient finalement confirmer le point de vue initial d'AINSWORTH (concept hiérarchique de la figure d'attachement) LAMB fut même conduit à admettre que cette règle valait aussi dans les cas ou le bébé avait bénéficié d'un investissement accru du père : c'est du moins la conclusion qui s'imposait dans l'étude de familles suédoises où le congé parental avait été pris par le père et où ce dernier avait fait preuve d'une implication soutenue. [...]
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