Dans toutes les sociétés, il existe des groupes de personnes victimes d'un stéréotype d'infériorité. Si l'on s'en tient à la définition de Leyens (1994), « les stéréotypes sont des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles d'un groupe de personnes ». Bien qu'ils soient créés pour de mauvaises raisons, souvent la peur de l'autre, la population partage ces stéréotypes car dans les esprits en général, ils sont fondés sur la réalité bien qu'il n'en soit le plus souvent rien.
Les stéréotypes n'ont en fait qu'une utilité d'économie cognitive, pour donner un sens à la société dans laquelle nous vivons. Ils sont dus à des biais cognitifs ou des motivations particulières tels que l'illusion de corrélation (Hamilton, 1981), qui nous pousse à. faire des rapprochements entre des informations saillantes de l'environnement qui n'ont pas forcément un lien, à savoir, les individus issus de minorités ont des comportements négatifs (Yzerbyt & Schadron, 1999), ou encore la catégorisation qui nous aide à appréhender le mieux possible notre environnement (Markus & Zajonc, 1985) (...)
[...] Citons Duncan qui, en 1976, a montré qu'une bousculade avec un motif ambigu a été jugée comme plus violente par un participant blanc si un noir provoquait la bousculade en comparaison à la situation ou un blanc le bousculait. L'autre type de confirmation du stéréotype est la confirmation comportementale. Elle apparaît lorsqu'une personne, qui détient un stéréotype sur une autre, va agir de telle façon qu'elle va provoquer des comportements complémentaires chez la personne stéréotypée qui va, de par ces comportements, confirmer le stéréotype (Rotenberg, Gruman & Ariganello, 2002). [...]
[...] American Psychologist 867-881. Darley, J. M., & Gross, P. H. (1983). A hypothesis-confirming bias in labeling effects. Journal of personality and social psychology 20-33. Harris, M. J., & Rosenthal, R. [...]
[...] - Souhaiteriez-vous participer à une autre interaction avec cette personne? Ce deuxième score se distingue de la note que la cible donne au compère car il ne s'agit pas vraiment d'un comportement, mais plutôt d'un jugement du compère, même si celui-ci pourrait lui porter préjudice dans la mesure où il est aussi transmis au professeur du recruteur-compère. Confirmation perceptuelle de la cible Il s'agira pour la cible de juger le compère sur les 12 traits caractéristiques de la personne raciste pour voir si le sujet a perçu son interlocuteur comme plus ou moins raciste. [...]
[...] Dans notre étude, la cible se comporte donc comme un percevant, pour qui l'interaction avec le compère n'est pas importante, puisque cette situation de jugement du compère après l'entretien d'embauche fictif, n'est pas impliquante pour la cible. Elle va donc allouer moins de ressources attentionnelles au compère, pour pouvoir se former une impression individualisante mais plutôt se focaliser sur les informations catégorielles qu'elle a. Les cibles vont donc se servir de ces informations catégorielles (raciste, moyennement raciste ou non raciste), pour juger le compère sur les traits relatifs au stéréotype raciste. [...]
[...] (1995). Why does behavioral confirmation occur? A functional perspective on the role of the target. Personality and Social Psychology Bulletin, 963-974. Staszak, J., F. (1999). Les prophéties auto-réalisatrices. Sciences Humaines, 94. Stone, J., Perry, Z. [...]
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