Autisme et cognition sociale

Résumé du document

L'autisme affecte différemment les personnes touchées : à un bout du continuum autistique, nous trouvons des personnes qui présentent un retard mental important, associé à un autisme plus ou moins sévère et à l'autre extrémité se trouvent des personnes d'intelligence normale ou même d'intelligence supérieure à la moyenne. Ils sont couramment appelés « autistes de haut niveau » ou « autistes doués ». Cependant, ces derniers présentent toujours des caractéristiques autistiques fondamentales telles que des problèmes d'interactions sociales et de communication. Pour eux, le monde est imprévisible, incompréhensible et souvent inquiétant.

Ce qui est difficile c'est que le trouble autistique ne décrit pas un profil type et que chaque sujet constitue un cas particulier. Le problème de l'autisme n'est pas un manque de désir d'interagir et de communiquer, mais un manque de possibilité de le faire. Ils essaient désespérément d'avoir des interactions sans savoir comment initier les contacts sociaux. Ces difficultés de compréhension sociale provoquent une méfiance sociale et une ignorance quant aux aspects positifs et négatifs des relations avec autrui.
De nombreuses études se sont plus particulièrement intéressées aux anomalies du fonctionnement et du développement cognitif chez ces personnes autistes, notamment ce qui concerne les composantes cognitivo-émotionnelles, cognitivo-sociales et le traitement de l'information.

L'objectif de cette présente recherche est de mener l'une des toutes premières études sur les aspects fonctionnels de la cognition sociale chez le sujet autiste. Par aspects fonctionnels, nous nous référons à la manière dont le sujet, placé dans une situation de la vie quotidienne, considère les éléments d'informations qui se trouvent à sa disposition pour élaborer un jugement.

Extraits

[...] p SAUVAGE D. Signes d'autisme avant trois ans. In. LELORD G., PETIT M., MUCH J.P. Autisme et Troubles du Développement global de l'enfant Paris. ESF. p.223. LEBOVICI S., DIATKINE R. et SOULE M. Nouveau traité de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent. Paris. p.1172. SAUVAGE D. [...]

[...] ANNEXE 11 : Scores des réponses minima et maxima de chacun des trois groupes, pour le schéma des performances Groupe 1 : Groupe de sujets autistes Groupe 2 : Groupe de sujets de même âge mental que le groupe 1 Groupe 3 : Groupe de sujets de même âge chronologique que le groupe 1 Nous constatons une plus grande variation des résultats concernant l'attribution d'une performance dans le groupe des sujets autistes. Effectivement, en majorité, l'étendue des scores est comprise entre 1 à 22. En ce qui concerne le groupe nous remarquons que l'étendue des résultats est à peu près identique au groupe 3. Par exemple, lorsque les scores du groupe 2 varient entre 13 à 22 pour les modalités beaucoup d'efforts et bon nageur le groupe 3 possède une étendue comprise entre 12 à 22. [...]

[...] Les variables : Pour la situation de blâme ou de punition (cf. annexe : Les variables indépendantes : Deux variables indépendantes apparaissent dans la situation de blâme : - La première variable indépendante concerne les conséquences matérielles de l'acte Il y a trois modalités pour cette variable qui sont le poste complètement cassé, le poste cassé mais réparable et le poste pas cassé. - La seconde variable indépendante renvoie à l'intention de causer du tort qui possède deux modalités celle de faire exprès et celle de ne pas le faire exprès. [...]

[...] Ces mots sont associés chacun à une planche. Mais l'enfant ne passe pas toutes les planches, une règle de début (en fonction de l'âge et des difficultés de l'enfant) et une règle d'arrêt (après 12 mauvaises réponses dans une série de 16 planches) permettent d'ajuster la passation au niveau de la performance de l'enfant. Le résultat peut être traduit en âge équivalent à partir d'un étalonnage qui permet de situer l'enfant dans une classe d'âge. La matrice de Raven ou PM 47 en couleur (cf. [...]

[...] ADRIEN, J.L. Autisme du jeune enfant, développement psychologique et régulation de l'activité Paris, Ed.ESF. SAUVAGE, D. Signes d'autisme avant trois ans dans LELORD, G., PETIT, M. et MUCH J.P. Autisme et troubles du développement global de l'enfant Paris. Ed. ESF, p.159. MELTZER, D. Exploration dans le monde de l'autisme Paris. Ed. Payot. NADEL J. [...]