Ayant été sensibilisée aux « addictions sans drogues » dans le cadre du Diplôme Inter-Universitaire de Nantes, puis lors du D.E.S.S « Sciences Humaines et Conduites addictives » à Lille, je me suis très vite intéressée au jeu pathologique. En lisant des livres et des articles, j'ai constaté que l'expression « Passion du jeu » était souvent abordée. C'est ainsi que j'ai choisi de m'intéresser à cette appellation, et de répondre, dans le cadre de mon mémoire de recherche, à la question suivante : la pratique excessive des jeux d'argent et de hasard relève-t-elle de la passion ou de l'addiction ? Pour répondre à cette question, nous ne nous limiterons pas à la définition de la passion selon le sens commun mais nous essaierons de développer certaines théories philosophiques.
[...] L'exclusivisme caractéristique de l'état passionnel est incompatible avec la liberté par laquelle je peux défaire ce que j'ai fais, faire autre chose (FONTAINE, 2004). C'est la conscience de ne pouvoir faire autre chose qui entraînerait la souffrance de la dépendance. Pour KANT, il n'y a de passions que d'un homme vers un autre homme. FONTAINE nous explique qu'il faut donc faire attention à ne pas confondre un attachement passionnel à une chose ou une activité avec une passion proprement dite. [...]
[...] Cela ne veut pas dire que le jeu soit dénué de toute utilité dans l'éducation, au contraire puisqu'il permet le développement de l'être humain, la soumission à des règles choisies. Le jeu permet à l'enfant de se contraindre lui-même. KANT aborde également un point intéressant, au sujet non plus du jeu enfantin mais du divertissement d'une manière générale. Pour lui, l'ennui c'est la douleur négative qu'éprouve celui qu'aucune douleur positive ne pousse à agir. Selon KANT La vie, c'est le mouvement incessant des sensations et le plaisir est fondamentalement sensation de la vie. L'horreur du vide des sensations est telle qu'elle entraine le dégout de l'existence. [...]
[...] II- LA PASSION A notre époque, nous entendons souvent parler des passions or on peut régulièrement constater que finalement nous confondons assez souvent le terme passion avec celui de divertissement. Mais quelle est donc la définition du terme passion en philosophie ? Qu'est-ce que la passion ? Ce terme provient du grec pathos et du latin passio qui signifient tous deux souffrance, supplice. Passion renvoie donc au fait de subir, d'éprouver, il recouvre la souffrance physique, la maladie Passion du Christ»). Passion renvoie aussi à une certaine dimension de passivité. [...]
[...] Le danger est plus important. Comme le soulignent Marc VALLEUR et Christian BUCHER, médecins psychiatres, l'addiction aux jeux de hasard n'est pas nouvelle. Le fait de s'adonner au jeu au point qu'il puisse devenir passion dévorante, au détriment de tous les investissements affectifs a toujours existé. Néanmoins l'offre de jeu est de plus en plus diversifiée et devient accessible à tous. Dans leur article Le jeu pathologique[6], ils observent qu'il n'existe pas de consensus en matière de jeu pathologique que ce soit au niveau des modèles explicatifs que des propositions de traitement. [...]
[...] Nom donné à diverses formes dramatiques du Moyen- Age, d'inspiration sacrée ou profane. II. Ce qui permet de jouer, ce avec quoi on joue Ensemble d'objets, d'éléments employés pour des divertissements ou certains exercices de récréation réclamant sagacité, adresse ou chance Ensemble de cartes, jetons, pions dont dispose chaque joueur, et qui détermine sa position par rapport aux autres. III. Manière, façon de joueur, d'agir Façon dont se succèdent les différentes phases, les diverses combinaisons d'un amusement, d'un divertissement soumis à certaines règles Manière dont une personne conduit la partie pour tenter de l'emporter sur les autres 3. [...]
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