Mémoire, social, VIH, accompagnement social, SIDA, assistante sociale, éthique, secret professionnel, homosexualité, tabou, représentation societale
Comment aujourd'hui, l'accompagnement de ces personnes est-il appréhendé par les travailleurs sociaux, en tant que personnes, en tant que professionnels, en tant que confidents, en tant que soutiens… Peut-on caractériser la relation d'aide entre un travailleur social et cette population, différente du reste des autres usagers?
Pour cette présentation, je commencerai par rappeler l'historique de la maladie, et sa place dans la société, pour ensuite la replacer dans les pratiques du travailleur social, et terminer sur la place et l'investissement du travailleur social dans l'accompagnement.
[...] A proprement parler, la maladie du sida correspond au stade déclaré de l'infection d'une personne par le virus VIH. Après l'infection s'en suit la phase asymptomatique. Cette phase peut durer plusieurs années: entre six et dix ans sans traitement. Après ce stade, le virus prend le dessus, et on parle alors de pré-sida lorsque les premiers symptômes apparaissent, puis de sida déclaré quand le système immunitaire est tellement affaibli qu'il ne fonctionne plus normalement, laissant alors libre l'apparition de maladies opportunistes. [...]
[...] C'est un traitement très contraignant qui peut pousser des personnes atteintes par le virus à une certaine lassitude. Pour un patient dans le cas d'une bonne condition de santé, il peut naître une incompréhension face au traitement si lourd. Il n'existe cependant pas de vaccins, et la maladie reste incurable. La mise sous traitement du patient peut être ressentie par lui comme une entrée dans la maladie, or il s'agit d'un maintien de l'équilibre des défenses immunitaires tandis que la maladie n'est pas encore déclarée. [...]
[...] Je n'avais donc pas eu l'occasion d'appréhender l'accompagnement social spécifique au sida dans cette situation ni dans aucune autre. Quant à mes connaissances sur la maladie, elles se limitaient à ce que j'avais pu voir à travers les actions de prévention effectuées par les associations de lutte contre la maladie, ou des cours de biologie en terminale où il n'était question que du problème en matière de science de l'humain. C'est en m'interrogeant vraiment sur le versant social de la maladie que j'ai cherché à en savoir plus. [...]
[...] Je regrette de ne pas avoir rencontré de personne malade du sida. L'absence de cette rencontre a été compensée par le fait que je m'intéressais de près aux témoignages rapportés dans les ouvrages que j'ai lus ou parcourus, qui s'avéraient être très enrichissants, car rapportés à la lettre. Parallèlement, les rencontres de professionnels m'ont permis de préciser le but de ma réflexion, en confirmant mon intérêt pour l'accompagnement social auprès de cette population, et en approfondissant mon intérêt pour l'impact des représentations de la maladie. [...]
[...] Le travailleur social doit pouvoir garder une disponibilité face à l'usager tout en préservant une distance nécessaire. Celle-ci est nécessaire pour mener une relation d'aide. Les professionnels de terrain rappellent qu'être dans la sympathie signifierait être dans une relation de proche avec l'usager, et donc ne plus avoir un regard extérieur à sa situation, et ne plus avoir une position d'aidant. L'empathie est nécessaire pour comprendre la souffrance et les ressentis des usagers, pour mieux comprendre leurs situations, mais elle est à ne pas confondre avec la sympathie qui empêche le recul nécessaire à la compréhension et l'analyse. [...]
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