De plus en plus de personnes dans le milieu social expriment des difficultés voire un réel malaise, du fait de l'importance grandissante de situations qu'ils côtoient, dans lesquelles la dimension psycho-sociale des problèmes ou le trouble psychique du participant sont présents, de façon plus ou moins manifeste.
[...] Parfois, il s'agit de situations de crise (agitation, angoisse de dépersonnalisation, effraction délirante ) suffisamment explicites pour qu'une orientation vers une structure de soins psychiatriques soit envisagée. Reconnaître un trouble addictif Les troubles addictifs posent moins de problèmes de repérage au responsable de notre association souvent confronté à l'alcoolisme et à la toxicomanie (souvent médicamenteuse). Il convient toutefois de préciser qu'il est pertinent de distinguer l'abus de la dépendance. En effet, consommer trop d'alcool (plus de trois verres par jour, toutes boissons alcoolisées confondues) est assez différent que d'être dépendant de l'alcool. [...]
[...] Elle devient pathologique lorsqu'elle se prolonge et qu'elle est une entrave à la vie du sujet ou qu'elle évolue vers des fonctionnements névrotiques : crises d'angoisse aiguës (avec par exemple le sentiment que l'on va mourir) qui se répètent et entraînent la peur de la survenue d'une autre crise (anxiété anticipatoire) ; sentiment d'appréhension permanent et durable (parfois des années) avec inquiétude pour des riens comme dans le Trouble anxieux généralisé ; phobie qui, dans les formes extrêmes, peuvent confiner le patient chez lui (agoraphobie) ou lui interdire tout contact social (phobie sociale) ; trouble obsessionnel compulsif où le sujet devient l'esclave de pensées obsédantes (souvent absurdes comme la peur d'être contaminé par un microbe ou la nécessité de compter et recompter mentalement des chose insignifiantes) et/ou de rituels (désinfection, vérifications ) qui l'assaillent plusieurs fois par jour sans qu'il puisse les contrôler ; état de stress post-traumatique où le souvenir d'un événement traumatique (attentat, agression sexuelle, accident dramatique ) hante le sujet par des cauchemars toutes les nuits et des reviviscences le jour ; troubles à expression somatique avec l'hypochondrie, les psychalgies (douleurs chroniques sans substratum organique), les conversions hystériques. Comme pour la dépression, ces troubles, pour être considérés comme pathologiques, doivent être durables et entraîner une souffrance cliniquement significative avec notamment des répercussions sociales. On ne saurait mettre sur le même plan une phobie simple, par exemple de certains animaux et une agoraphobie sévère qui peut gravement gêner la vie d'un patient. [...]
[...] Il est par exemple normal d'être triste au cours d'un deuil. La tristesse pathologique ou état dépressif se caractérise par quelques critères aisément repérables : il s'agit plus d'un état d'émoussement affectif que d'une tristesse au sens où on l'entend usuellement. Il est fait d'ennui, de désintérêt, de perte de goût pour les plaisirs habituels et s'accompagne souvent de culpabilité et d'auto-dépréciation ; il est associé à des symptômes somatiques comme la perte d'appétit, les troubles du sommeil, des douleurs ; il s'inscrit dans un ralentissement psycho-moteur avec lenteur des gestes et difficulté à fixer son attention (pour lire ou regarder la télé par exemple) ; il s'accompagne d'idées noires qui peuvent aller jusqu'à des idées suicidaires. [...]
[...] La dépendance impose une prise en charge médicalisée, au moins pour l'aide au sevrage. Reconnaître un trouble psycho-organique De nombreuses affections neurologiques (tumeur du cerveau, encéphalopathie, maladie neuro-dégénérative ) ont au début de la maladie, une composante psychopathologique qui parfois masque l'organicité du trouble. Ce n'est pas au volonaire responsable de l'identifier puisque cela nécessite un examen neurologique approfondi et souvent des examens complémentaires ; quoiqu'il en soit, il n'est pas inutile d'y penser lorsque l'on observe un brusque changement de comportement, ou un déficit de mémoire ou une confusion mentale chez un sujet, surtout s'il est âgé. [...]
[...] Elle recouvre à la fois des états d'âme douloureux, des réactions tristes à des déceptions, des vécus difficiles de situations éprouvantes, des comportements déviants de mise en danger de soi ou des autres et des troubles mentaux. Il convient donc de distinguer ce qui est du domaine morbide les maladies mentales de la détresse psychologique. L'une nécessite une prise en charge médico-psychologique, alors que l'autre bénéficie d'un soutien psychosocial. Ce travail de repérage doit permettre d'orienter vers les filières de soin les patients souffrant de troubles psychiatriques, sans psychiatriser des situations qui n'ont pas lieu de l'être. Il s'agit là d'une mission particulièrement nécessaire car les troubles mentaux sont sous-diagnostiqués et donc sous-traités. [...]
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