La psychanalyse est une méthode thérapeutique et l'étude théorique des processus psychiques inconscients. Développée à l'origine par l'Autrichien Sigmund Freud, celui-ci a mis en place la théorie de la psychanalyse et une grande partie de la technique psychanalytique. Sa fille Anna Freud, elle-même psychanalyste britannique d'origine autrichienne, a consacré nombre de ses travaux à la psychanalyse des enfants.
Le livre a été construit en plusieurs fois. L'étude porte sur les troubles non-organiques de l'enfance (c'est à dire d'environ de 3 à 15 ans), par exemple les phobies, les maladies hystériques, les troubles obsessionnels, l'énurésie, le bégaiement, la masturbation compulsionnelle et l'exhibitionnisme, la constipation névrotique, jusqu'aux anomalies graves de type schizophrénique. En effet, relégués dans l'inconscient, les tendances instinctuelles – qui une fois refoulées ont débouché sur ces symptômes – demeurent hors de portée de l'enfant ; ainsi avec l'aide du psychanalyste, elles doivent être ramenées au niveau de l'inconscient.
L'objectif de cet ouvrage est d'établir une démarche technique de l'analyse infantile.
L'ouvrage est l'aboutissement de deux séries de conférences données par Anna Freud et d'un article, qui vont définir nos axes. La première a été faite à l'Institut psychanalytique de Vienne en 1926, et a pour objectif de décrire la façon dont on peut déceler et comprendre les premières résistances rencontrées dans les analyses d'enfants, ce qui permet de raccourcir la phase préliminaire du traitement et parfois même de rendre ce dernier inutile. La conférence donnée en 1927, contribue à l'élaboration des méthodes de l'analyse des enfants. Enfin la dernière partie date de 1945, dans laquelle Anna Freud traite de l'analyse des enfants à travers les progrès qu'elle a réalisé dans la compréhension et l'appréciation des névroses infantiles au cours des neuf années écoulées.
[...] La petite fille s'était librement engagée à observer la règle fondamentale de l'analyse. L'autre exemple est celui d'une fillette de 11 ans qui avaient des conflits avec son entourage, tels que des mensonges, vols, cachotteries. Celle-ci accepta l'aide de la psychanalyste pour justement mettre fin aux conflits qu'elle avait avec son entourage. Ainsi, nous pouvons voir que les conditions nécessaires au commencement d'une vraie analyse sont d'une part le sentiment de souffrance, et d'autre part la confiance et l'acceptation du traitement. [...]
[...] C'est la raison pour laquelle l'analyste doit se doubler d'un rôle de pédagogue. Anna Freud illustre cette idée avec le cas d'une de ses patientes de six ans, qui a des impulsions du complexe d'Œdipe avec l'idée de tuer très ancrée. A la suite de l'apparition de cet état, elle a tenté de le refouler très fortement. Ainsi, le fait que le psychanalyste ait un intérêt affectueux et l'absence de la critique attendue, ajoutée à une diminution des exigences sévères de la maison familiale, elle diminua ses exigences envers elle- même, elle réussit peu à peu à réincorporer toutes les impulsions qu'elle avait auparavant refoulé avec tant d'énergie : affection incestueuse pour son père, désir d'être un garçon, désir de mort à l'égard de ses frères et sœurs, acceptation de sa sexualité enfantine, et enfin souhait de mort à l'égard de sa mère. [...]
[...] La conférence donnée en 1927, contribue à l'élaboration des méthodes de l'analyse des enfants. Enfin la dernière partie date de 1945, dans laquelle Anna Freud traite de l'analyse des enfants à travers les progrès qu'elle a réalisé dans la compréhension et l'appréciation des névroses infantiles au cours des neuf années écoulées. I Dans un premier temps, Anna Freud ne s'intéresse qu'à la phase préparatoire de l'enfant à l'analyse, et met en avant quels sont les sentiments indispensables que doit ressentir l'enfant pour pouvoir débuter l'analyse. [...]
[...] Dans un second temps, Anna Freud traite véritablement des méthodes de l'analyse des enfants. Cependant, elle prévient que malgré l'existence de règles précises, il est primordial de toujours s'adapter au patient. Ainsi par exemple, pour intéresser un patient obsessionnel, intelligent, cultivé et doutant de tout, il est nécessaire de satisfaire un peu ses besoins intellectuels. De cette manière, l'analyste se rend puissant et utile. De plus, Anna Freud met en avant l'importance du rôle de l'autorité extérieur dans l'analyse. Cela peut prendre la forme d'un analyste expérimenté et renommé dans le cas d'une analyse d'adulte, car celui-ci jouit des avantages analogues à ceux de l'analyste d'enfants qui est de prime plus grand, et qui devient une personne très puissante lorsqu'il voit que son autorité est supérieure à celle de ses parents. [...]
[...] Cette tâche requiert un temps de préparation qui varie d'un enfant à un autre. Elle ne constitue pas véritablement encore un réel travail analytique où il faut rendre conscientes des choses ignorées, ni d'influencer le patient par l'analyse. Cependant, selon Anna Freud, la tâche n'est aussi compliquée qu'elle n'y paraît. Pour le montrer, elle utilise plusieurs exemples, tout d'abord celui d'une fillette de 6 ans, qui a déjà une névrose obsessionnelle grave pour son âge, bien qu'elle soit particulièrement intelligente et douée d'une grande logique. [...]
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