Exposé de Psychologie établissant le lien entre la théorie de la dissonance cognitive, élaborée par Festinger, et la théorie de l'engagement de Kiesler. La dissonance était un malaise psychique, où deux cognitions sont en opposition. Par exemple, un végétarien sera en dissonance cognitive, s'il mange de la viande. La théorie de l'engagement, quant à elle, postule que lorsqu'un individu émet un comportement ; ses comportements ultérieurs iront dans le même sens que le comportement initial.
[...] La théorie de la dissonance cognitive est son œuvre. Il a défini cela comme un malaise psychologique, du à la présence de deux cognitions dissonantes. Festinger entend par cognition les connaissances, croyances sur l'environnement, sur soi-même ou sur son propre environnement Par exemple, un étudiant qui adorerait les Mathématiques, mais qui étudierait l'Histoire à l'Université (sans l'apprécier particulièrement) serait en situation de dissonance cognitive. Festinger postule que l'humain est rationnalisant et non rationnel, et donc, que pour lui faire changer d'attitude, il faut au préalable qu'il change de comportement. [...]
[...] Il se trouve que les sujets engagés ont trouvé la tâche beaucoup plus intéressante que ceux ayant reçu 20 dollars. Pour expliquer cela, il faut se référer à la théorie de Festinger. Les sujets engagés se trouvent en dissonance. D'un côté, ils trouvent la tâche ennuyeuse, et de l'autre côté, ils n'ont reçu qu'un dollar pour en faire l'éloge. Pour réduire leur dissonance, ils vont changer d'attitude, et donc finalement trouvé la tâche assez intéressante. C'est ce qu'on appelle la rationalisation cognitive. Il existe aussi la rationalisation comportementale (Joule, 1986). [...]
[...] Paris, Dunod. Dubois N. (2005). La théorie de la dissonance cognitive et sa filiation. Psychologie sociale de la cognition 25-36. Paris, Dunod. Joule R.-V et Beauvois J.-L. (2002). Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens. Grenoble, Presses universitaires de Grenoble. [...]
[...] L'engagement est donc générateur de dissonance dans de nombreuses situations. Bibliographie : Reproduction vidéo d'une expérience de Joule sur les effets de l'engagement (2002) : http://www.canalu.tv/canalu/producteurs/les_amphis_de_france_5/dossier_progr ammes/psychologie/regards_sur_la_psychologie_sociale_experimentale/les_effet s_d_une_procedure_d_engagement Vaidis D. et Halimi-Falkowicz S. (2007). La théorie de la dissonance cognitive : une théorie âgée d'un demi-siècle. Revue électronique de Psychologie Sociale, pp. 9-18 Guéguen N. (2002). La théorie de l'engagement appliquée aux changements de comportements : quels principes pour quelles applications ? La psychologie de la manipulation et de la soumission 168-180. [...]
[...] Cette notion est issue de la théorie de l'engagement élaborée par Kiesler (1971). Selon lui, certaines conditions vont faire d'un acte qu'il sera générateur de travail cognitif, entraînant une modification des croyances et impliquant l'apparition de nouveaux comportements. Brehm et Cohen (1962) ont repris ces conditions. L'acte doit avoir des conséquences saillantes, ne doit pas être anonyme, ne peut pas être annulé, et est effectué dans une situation de libre choix. L'engagement est en outre proportionnel au caractère couteux de l'acte. [...]
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