Le test de l'arbre (Koch et Stora)

Résumé du document

Le choix de l'arbre comme représentatif de la personnalité humaine se justifie, selon Koch, par sa haute valeur symbolique. L'explorateur africain Stanley (1890) compare les différences entre les arbres et entre les forêts aux différences entre les types humains et entre les groupes sociaux (...)

Extraits

[...] La différence entre graphisme et le dessin de l'arbre tient en ce que le premier procède de gauche à droite et le second de bas en haut. La dynamique du rectangle (section d'or) et de la ligne a été étudiée expérimentalement par Michel Grunwald, qui a retrouvé à cette occasion certains principes de la peinture, figurative et abstraite. Elle se résume dans le schéma ci-contre qui est plus développé. La Fiche des tracés, mise au point par Stora, permet de coter 177 caractéristiques, groupées sous les rubriques suivantes: Liberté vis- à de la consigne; Sol; Racines; Symétrie; Croix; Position dans la page; Formes en feuillage; Noircissements; Tronc; Hauteur totale; Hauteur du feuillage; Largeur du feuillage; Débordants; Traits dominants; Tracés supplémentaires. [...]

[...] Le quatrième dessin («dessinez un arbre, n'importe lequel, mais en fermant les yeux») révèle un traumatisme ou un conflit aigu de l'enfance, dont les conséquences ont persisté depuis Interprétation du dessin: L'interprétation de dessin de l'arbre par Koch repose sur le schéma graphique de Max Pulver, qui compare l'écriture à la croix et distingue quatre zones possédant chacune une signification symbolique. Le haut représente la zone intellectuelle et spirituelle, l'épanouissement, le contact avec le milieu environnant. Le centre représente le Moi: vie consciente éveillée, les sentiments. Le bas représente l'inconscient, la zone matérialiste, érotico- sexuelle, les instincts, les symboles collectifs. La gauche représente les relations avec soi-même, avec le passé, l'introversion, les fixations infantiles. [...]

[...] Stora a publié dans son livre les tableaux statistiques obtenus sur 2400 enfants des deux sexes, entre 4 et 15 ans, et les profils de personnalité liés aux constellations de tracés pour l'âge préscolaire, le début de la scolarité, la période de scolarisation et la préadolescence. Mais l'étude systématique des arbres de malades mentaux reste à faire. Enfin, des comparaisons avec les autres tests projectifs seront nécessaires pour préciser quel niveau de personnalité le test de Koch permet de décrire. Par exemple, l'hypothèse de la projection de l'image du corps dans ce test n'a pas été systématiquement développée Bibliographie: Anzieu. D. (1980).Les méthodes projectives. Paris: Presses Universitaires de France. [...]

[...] Le dessin sous hypnose, avec suggestion de certains états d'esprit, s'est révélé significatif: la couronne est composée d'arcs de cercle en expansion dans la fureur, de lignes enchevêtrées dans le mensonge, de quelques branches dénudées et horizontales dans les états névrotiques, d'un fourmillement de pointes dans le sadisme, etc. La direction centripète ou centrifuge des branches indique les tendances introversives ou extratensives du sujet. Le test de l'arbre risque de se prêter à des interprétations faciles et peu étayées. Sa validation en est à ses débuts. Koch et ses disciples ont appliqué le test principalement à des enfants et ont publié des tableaux statistiques de fréquence de 58 signes selon l'âge. [...]

[...] L'arbre est symbole de l'homme, en tant qu'être vertical. Il est aussi symbole de croissance et de fécondité, symbole de puissance et de mystère Application du test: L'application du test requiert des feuilles de papier machine de format normal et un crayon. Koch demande au sujet de «dessiner un arbre fruitier, aussi bien que vous pouvez», sur une première feuille; puis arbre autre que le premier» sur une autre seconde feuille. Rénée Stora, en France, a modifié la passation de façon suivante: «dessinez un arbre, n'importe lequel, mais pas un sapin.»; Le sapin est en effet, un stéréotype dans nos sociétés. [...]