Le test d'association de mots résulte d'une triple influence : celle de l'ancienne psychologie associationniste, celle de la psychanalyse naissante et celle de la nosologie psychiatrique que venait de réviser le maitre de l'école du Burghölzi, Eugène Bleuler (...)
[...] Au symptôme, il donnait le nom de schizophrénie. A partir de là, Jung a l'idée d'opposer chez l'individu normal deux grandes attitudes envers la réalité, l'introversion et l'extraversion, attitudes qui se trouvent respectivement portées à leur paroxysme dans chacun des deux types de maladies mentales Matériel et consignes: Le test original comprend 4 listes de 100 mots. On prononce devant le sujet un mot, appelé mot inducteur. Le sujet doit dire le plus rapidement possible le premier mot qui lui vient à l'esprit en réponse (mot induit). [...]
[...] Le test d'associations de mots est un excellent détecteur des "complexes" Variantes: De nombreuses modifications ont été apportées par divers auteurs au test d'association de mots. D'autres listes de mots inducteurs ont été établies, par Jung en premier, car on trouvait que les mots de la liste originelle étaient trop chargés affectivement. D'autres part, on a construit des listes appropriées à un objectif précis: explorer tous les conflits de la zone psycho-sexuelle; sélectionner des cadres industriels, etc Bibliographie: Anzieu. D. (1980).Les méthodes projectives. Paris: Presses Universitaires de France. [...]
[...] On note à quelle catégorie appartient chaque association. L'ensemble indique le type auquel appartient le sujet. Le test des associations de mots est ainsi à l'origine d'une classification des caractères qui a connu un certain succès et qui inspirera, avec des variantes, d'autres psychiatres de langue germanique. Rorschach préférera parler d'introversité et d'extratensivité. b. Le diagnostic de la névrose ou "détection des complexes": Le terme de "complexe", devenu si populaire depuis que Freud le lui a emprunté, est une autre invention de Jung. [...]
[...] L'associationnisme expliquait la vie mentale à partir de l'association des idées dont il énonçait les lois. C'est le psychologue anglais Galton qui eut le premier l'idée d'étudier sur lui-même l'association de mots, en 1885 (ce travail influença peut être Freud). Il découvrit que les associations de mots n'étaient ni arbitraires ni illimitées, quelles surviennent en petit nombre, qu'elles s'imposaient avec évidence à la conscience et qu'elles étaient souvent liées à des souvenirs d'enfance ou de jeunesse. Le problème fut repris dans l'école de Kraepelin, qui construisait la nosologie psychiatrique d'après la doctrine des facultés mentales, et parvint à Bleuler et à Jung. [...]
[...] Le test de Jung (Test d'association de mots) 1. Historique: C'est en 1904 que Carl G. Jung, jeune médecin et assistant à clinique psychiatrique du Burghölzi à Zurich, invente, en collaboration avec Rikklin, une épreuve d'association de mots, qui nous apparait rétrospectivement comme ayant été le premier test projectif. C'est un an avant que Binet et Simon publient en France la première forme de leur échelle métrique de l'intelligence. Jung est encore inconnu. Son gout pour l'occultisme (il publie un ouvrage sur ce thème en 1902) l'a fait s'intéresser à L'Interprétation des rêves (1902), puis aux autres publications de Freud. [...]
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