Freud a tenté d'expliquer non seulement la fin, mais également la manière de procéder dans la thérapie analytique, c'est-à-dire d'exposer le « mécanisme de la guérison » (qui a lieu grâce au travail combiné avec le psychanalyste) chez le névrosé notamment dans la dernière des conférences qu'il a prononcées entre 1915 et 1917, intitulée « la thérapie analytique » et qui se trouve dans la troisième et dernière partie des Conférences d'introduction à la Psychanalyse se nommant « Doctrine générale des névroses ».
Dans cette vingt-huitième conférence Freud commence par expliciter la distinction entre la suggestion en psychanalytique et la suggestion directe usitée dans l'hypnose.
Comme il l'indique au début de sa conférence « la suggestion directe, c'est la suggestion dirigée contre la manifestation des symptômes », Freud délaisse alors ce type de suggestion ne les considérant que comme « un travail de cosmétique » qui « cherche à masquer quelque chose dans la vie psychique et à le recouvrir de badigeon », en ce sens que selon lui, même si les résultats sont parfois concluants, il ne s'agit pas d'une réelle guérison, les symptômes réapparaissant parfois.
[...] jusqu'à Le transfert devient donc le champs de bataille sur lequel doivent se rencontrer toutes les forces qui luttent les unes avec les autres à partir des caractéristiques du névrosé, de voir en quoi consiste exactement la tache thérapeutique. Freud nous expose, dans un premier temps, la symptomatique du névrosé, il est celui qui est inapte a la jouissance et à l'action ce comportement aboulique avait déjà été mis à jour par Pierre Janet, sous le nom de psychasthénie, ce syndrome psychopathologique se caractérise par une difficulté à agir, des idées obsédantes et une certaine inhibition et c'est précisément le problème de l'inadaptation de l'individu à la vie, au premier chef à la vie sociale, qui constitue le caractère le plus significatif, discriminant et central de la psychasthénie ou névrose (chez Freud). [...]
[...] En principe, c'est le Ca (qui, comme nous l'avons dit, correspond aux forces pulsionnelles) qui est le grand réservoir d'énergie instinctuelle, dirigé, orienté par le Moi (intériorisation des interdits) sur les objets du monde extérieurs (ou sur lui même). Le Surmoi emprunte également sa force répressive à l'énergie de la libido, par l'intermédiaire de l'identification avec les parents, lesquels ont été l'objet d'autres investissements très précoces. La santé psychique des individus dépend essentiellement de la manière dont est répartie l'énergie en provenance de la libido. Le conflit interne chez le névrosé est donc en partie du au fait que cette répartition n'est pas optimale, sa libido n'est pas utilisée à ce que l'on pourrait qualifier de bon escient. [...]
[...] CONCLUSION : Cet extrait de la vingt-huitième conférence de Freud semble être la pierre de touche de tout son système, on y voit non seulement, de manière explicite, la méthode qu'il emploie afin de mettre fin aux symptômes mais également de modifier (de manière positive) le psychisme de l'individu, mais également, de manière implicite cette fois, la comparaison (critique) avec l'hypnose. Le traitement psychanalytique est une éducation après coup un vrai travail de chirurgie une thérapie causale Toutes ces expressions semblent ici ressurgir. [...]
[...] Comme il l'indique au début de sa conférence la suggestion directe, c'est la suggestion dirigée contre la manifestation des symptômes Freud délaisse alors ce type de suggestion ne les considérant que comme un travail de cosmétique qui cherche à masquer quelque chose dans la vie psychique et à le recouvrir de badigeon en ce sens que selon lui, même si les résultats sont parfois concluants, il ne s'agit pas d'une réelle guérison, les symptômes réapparaissant parfois. En effet, le but de la thérapie analytique est de rétablir l'unité psychique du névrosé qui se définit justement par la conscience d'un conflit inconscient entre les trois dimensions de la personnalité : le ça, le surmoi et le moi, qui correspondent respectivement aux forces pulsionnelles, à l'intériorisation des interdits et à la fonction synthétique de la personnalité. Rétablissement qui permettra la résolution des symptômes et facilitera ainsi la vie du patient sur le long terme. [...]
[...] Le refoulement est, ainsi, une sorte de défense contre les pulsions qui semblent assaillir, submerger le névrosé. Selon Freud, le névrosé recouvrerait la santé si le conflit entre son moi et sa libido trouvait un terme et si son moi pouvait à nouveau disposer de sa libido il s'agit donc de modifier le mécanisme psychique du névrosé. Il est important de noter que le conflit qui se joue chez le névrosé ne peut se résoudre de lui même en ce que les puissances en conflit ne se situent pas sur le même plan, puisque par définition c'est un conflit entre les trois dimensions de la personnalité, il s'agit la d'un discord entre des puissances dont l'une est parvenue au stade du préconscient et du conscient et l'autre a été retenue au stade de l'inconscient Ici se trouve le rôle de la thérapie analytique, il s'agit de mettre un terme à l'aliénation entre le moi et la libido. [...]
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