Il me semble qu'une personnalité psychotique peut se reconnaître, en premier lieu, du fait du caractère étrange, voire même incompréhensible, du discours qui est tenu par l'individu en question. En effet, si la parole de cet « autre » comporte trop d'idées incongrues ou de phrases incomplètes, dépourvues de liens logiques entre elles, ce discours qui devient très difficile à suivre, traduit vraisemblablement des troubles du cours de la pensée. En outre, nous pouvons nous questionner si le comportement de cet autre nous semble désorganisé et présente des mouvements étranges, des réactions émotionnelles disproportionnées à nos yeux (...)
[...] Esterson, L'équilibre mental, la folie et la famille, Maspero p R.D. Laing, A. Esterson, L'équilibre mental, la folie et la famille, Maspero p D. Calin, Quelles prises en charge pour les enfants présentant des troubles du comportement ? In Regards pluriel, enfant singulier, A.F.P.E.N p. 241. [...]
[...] Le sujet psychotique mettrait donc en œuvre, suite à un signal anxiogène, des mécanismes de défense pathologiques qui favoriserait une régression de sa relation au monde à un niveau primaire, la position schizo-paranoïde de la petite enfance. Il y aurait projection, chez le sujet psychotique, de ses désirs inconscients sur la réalité, qui se trouverait ainsi modifiée. Ses pulsions agressives seraient projetées à l'extérieur et fixées sur des persécuteurs, qui seraient utilisés en fait comme des substituts de l'image maternelle. [...]
[...] le clivage du moi se traduit principalement par le déni de la réalité. En niant sa réalité, ou tout au moins une partie de sa réalité, le sujet peut éviter d'une certaine manière de ressentir trop d'angoisse. Cette forme de méconnaissance de la réalité peut être un moyen auquel le sujet a recours pour ne pas admettre sa propre vulnérabilité dans ce monde, aspect de soi qui peut s'avérer être inacceptable pour certains sujets ne supportant aucune frustration. Ce déni de la réalité peut emprunter la forme de la régression, mécanisme de défense qui entraînerait d'une certaine façon la perte des acquisitions du sujet et lui permettrait ainsi de retrouver un système de relation au monde plus archaïque. [...]
[...] Le plus souvent, le sujet psychotique les met en œuvre de façon rigide et mal adaptée aux événements et ce manque de souplesse, d'harmonie avec sa réalité interne mais également en décalage par rapport au monde externe, fait qu'ils apparaissent aux yeux des autres comme étant déplacés L'essentiel des mécanismes de défense utilisés par le psychotique semblent être liés à la notion de clivage et c'est certainement pour cela que le clivage apparaît comme le premier mécanisme de défense du psychotique. Grâce à ce processus, le Moi du sujet se scinde en deux pour ne conserver que ce qui lui permet de se protéger d'une réalité jugée, par et pour lui- même, trop dangereuse. Il y a donc bien au moins deux aspects de clivage qui surgissent ici : . [...]
[...] Searles, L'effort pour rendre l'autre fou, folio essais Gallimard p [11]H. Searles, L'effort pour rendre l'autre fou, folio essais Gallimard p [12]H. Searles, L'effort pour rendre l'autre fou, folio essais Gallimard p.395. [13]H. Searles, L'effort pour rendre l'autre fou, folio essais Gallimard p.279. R.D. Laing, A. [...]
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