Quand on entend bientraitance, on entend aussi son inverse à savoir, maltraitance.
Il faut toujours avoir un regard critique pour avoir la meilleure qualité de soin et reconnaître le moment où l'on est maltraitant. Un soignant qui commettrait des actes de maltraitance serait puni par la loi, mais c'est une exception. On peut cependant parfois arriver à l'être sans le vouloir. Parfois on peut provoquer des « Violences douces » par un mot prononcé ou même un regard que l'on ne va pas porter sur l'autre. Parfois malgré le désir de bien faire, on peut être maltraitant.
Notre attention est surtout portée sur l'idée qu'on va essayer de porter à l'autre les meilleurs soins et même dans la relation, une meilleure communication. On ne négligera pas la maltraitance quand même.
[...] Karl Rogers parle de confiance inconditionnelle. Pour lui les patients ont toujours une raison, mais pas forcément sur le fait qu'ils soient inoffensifs envers autrui ou envers eux-mêmes. Pour être dans cette attitude de considération, il ne faut pas confondre la personne qui a un problème avec le problème lui même. Ex : si quelqu'un nous livre un grave souci qui le fait souffrir dans sa vie, la tendance est de laisser notre attention aller vers ce souci. Directement on s'engouffre vers le problème et on veut trouver une solution avec un résultat. [...]
[...] C'est ce qui permet de lui montrer toute la confiance qu'on lui accorde. La problématique de la confiance, c'est qu'il faut qu'elle soit précisée. Avoir confiance ce n'est pas être dupe. Cela ne doit pas être entendu dans un contexte habituel. Ex : si le patient nous donne des coups, on peut avoir une bonne confiance pour la raison pour laquelle il nous les donne, mais on ne peut pas avoir confiance en lui pour la non-agressivité. On va donc se préserver de ses coups, et c'est là qu'on ne doit pas être dupe de la situation. [...]
[...] On est donc dans une situation de déni, qu'est ce qu'on a entendu de ce que la personne a dit ? Il faut être là en bienveillance, c'est à dire prêt à écouter, ça ne veut pas dire se mettre à la place de l'autre ou faire dire à l'autre ce que l'on veut entendre. Parfois on a l'impression que ce que l'on fait n'a pas vraiment de sens pour le patient, mais plus du sens pour soi même. Les émotions doivent être exprimées, on doit donc prendre le temps de laisser le temps nécessaire à la personne pour qu'elle puisse exprimer ses sentiments pour pouvoir ensuite trouver l'énergie nécessaire pour avancer. [...]
[...] Besoin de reconnaissance : il faut privilégier une réelle autonomie. L'enfant pour être autonome il faut qu'il soit reconnu par ses parents, sa famille. Quand on parle d'autonomie, on parle souvent de personnes âgées, car ce sont elles qui perdent l'autonomie. L'autonomie ce n'est pas forcément faire tout, tout seul, mais c'est pouvoir faire selon ses propres règles. La marge d'autonomie a toujours des limites, car elle est régie par notre environnement familial et social. Être autonome, pour les personnes âgées, en général on pense à être capable d'effectuer les tâches de la vie courante seules. [...]
[...] Il faut faire assez confiance au patient pour qu'il soit capable de trouver la solution lui même. Être distinct de l'autre n'est pas être distant de l'autre. Être distinct, car je ne ressens pas ce qu'il ressent, alors qu'être distant c'est ne pas être capable de comprendre l'autre. Violences douces : elles sont subtiles. En général on ne les perçoit pas. Mais le fait de savoir qu'elles existent est déjà une grande aide. On va pouvoir l'analyser, et être plus à l'aise. Personne n'est parfait. [...]
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