Le but de la psychothérapie appliquée à l'enfant est avant tout d'apporter un apaisement psychique et d'aider l'enfant à retrouver sa spontanéité. Il s'agit de permettre à l'enfant de se développer en ayant ses désirs à lui, non aliénés dans les fantasmes parentaux, « que l'enfant retrouve la joie de vivre et de réussir dans la voie qui lui convient. » (...)
[...] Avec ce matériel fantasmatique, l'enfant va aborder ses angoisses, ses craintes, ses désirs et avec l'aide du thérapeute, il va les apprivoiser. Il va confronter son monde imaginaire à la réalité dans le cadre de la séance et pouvoir se décharger de pulsions ambivalentes qui font problème et qui l'empêchent de grandir. Le thérapeute le soutient afin qu'il puisse revivre émotionnellement des événements qui aurait pu, dans le passé, susciter de l'angoisse. La parole partagée avec le thérapeute va permettre de faire ressurgir des souvenirs, liés à des faits réels, et le fait de les déposer va leur ôter la dangerosité potentielle qui aurait pu affecter l'enfant et gêner son évolution. [...]
[...] Quand les conditions le permettent, la rencontre avec les parents en présence de l'enfant paraît essentielle afin de mieux cerner la situation extérieure vécue par l'enfant. Une fois que l'enfant, reconnu comme sujet, accepte d'être entendu, le psychothérapeute va l'aider à s'exprimer afin qu'il puisse se libérer des entraves psychiques qui font obstacles à sa véritable individualisation. Il s'agit de sortir l'enfant de son monde phobique pour lui permettre une évolution autonome Il est important que l'enfant soit informé de la règle du secret professionnel afin qu'il soit libre de dire tout ce qu'il a envie de dire et qu'il soit assuré que cela restera confidentiel, que rien de ce qu'il aura confié au thérapeute ne sera répété à ses parents. [...]
[...] Mannoni, le premier rendez-vous avec le psychanalyste, TEL Gallimard p D. Widlöcher, article psychothérapie in Encyclopédie Universalis tome 19, p A. Freud, Le traitement psychanalytique des enfants, PUF 5e édition, p F. Dolto, Le travail psychothérapeutique (1959), in L'enfant du miroir de J.D. Nasio, PBP p C. Eliacheff, A corps et à cris, Editions Odile Jacob p C. Eliacheff, A corps et à cris, Editions Odile Jacob p. 54. [...]
[...] Elle a pour but de lutter contre les effets pathologiques des conflits intra et interpersonnels en agissant sur le système de communication que le sujet établit en lui-même et avec les autres. Cette action s'exerce à travers la relation qui s'établit entre le thérapeute et son patient».[4] Le thérapeute travaille avec l'enfant et un lien va exister entre eux ; pour que le travail soit fructueux un lien d'affection semble être une condition préalable. Le psychothérapeute sert de cible aux mouvements hostiles ou affectueux du patient et la nature de ce transfert dépendra des situations et des émotions partagées avec l'enfant. [...]
[...] Cet écho, cette mise en mots effectuée par le thérapeute, va permettre à l'enfant de mettre du sens sur son mal-être, de symboliser sa souffrance. Le psychothérapeute est là pour donner des éléments de compréhension en rapport avec la vie actuelle de l'enfant mais il peut également émettre des hypothèses sur l'origine, la cause de certains symptômes et les travailler avec l'enfant. Le thérapeute peut commenter ce qui se passe dans la famille, apporter des éléments qui permettent à l'enfant de mieux se situer dans sa famille, mieux comprendre certains événements. [...]
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