Le terme d'épileptoïde est hérité de la typologie de Kretschmer qui ajouta à ses deux grands types constitutionnelles cyclothymes pycnique et schizothyme leptosome, une troisième lignée, dont le versant morphologique était le type athlétique, et la personnalité était le type épileptoïde ou « visqueux » (...)
[...] Le lien avec l'épilepsie n'est pas mentionné et la dénomination épileptoïde n'est plus qu'un hommage à la tradition : dans la CIM 10 le terme disparaît. En somme, la dimension de l'impulsivité liée à celle de l'instabilité émotionnelle est totalement disjointe de l'épilepsie. De fait, le rapprochement classique semble actuellement n'avoir été qu'une analogie des expressions cliniques. [...]
[...] La nomenclature INSERM distingue aussi deux cadres diagnostiques : celui des troubles permanents de la personnalité et du caractère, à l'intérieur de la catégorie des troubles mentaux de l'épilepsie, et la personnalité épileptoïde comme un des types de personnalité pathologique. Le DSM III a disjoint ces divers aspects. Des 1980, la personnalité explosive n'est plus considérée comme un type de personnalité pathologique, mais comme une forme mineure d'un des troubles du contrôle des impulsions : le trouble explosif intermittent Dans la CIM la personnalité épileptoïde (explosive) se définit par l'instabilité de l'humeur et des accès incontrôlables de colère, de violence ou d'affection, en somme le double versant de l'instabilité émotionnelle et de l'agressivité. [...]
[...] La tendance actuelle est de disjoindre ces deux aspects. Le terme d'épileptoïde est hérité de la typologie de Kretschmer qui ajouta à ses deux grands types constitutionnelles cyclothymes pycnique et schizothyme leptosome, une troisième lignée, dont le versant morphologique était le type athlétique, et la personnalité était le type épileptoïde ou visqueux Cette personnalité a été décrite par Minkowska comme la constitution habituellement rencontrée chez les épileptiques : sous le nom de glischroïdie, elle regroupe une bradypsychie, une viscosité de la pensée (assez proche de la persévération), une affectivité adhésive, collante et par moment des réactions explosives de violence comportementale suivis de période de calme relatif, sans lien spécifique avec une maladie, comme il est de règle dans sa conception. [...]
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