La cycloidie et la cyclothymie appartiennent à une longue tradition psychiatrique, avec des sens assez fluctuants : caractère cyclique, personnalité sous-jacente à la psychose, tempérament syntone, constitution prédisposant. La conception de Kretschmer en représente l'aspect le plus élaboré, dans son optique d'une continuité du normal au pathologique. La tendance actuelle est de rattacher ces fluctuations modérées de l'humeur à la maladie, quitte à en faire un trouble spécifique (...)
[...] Les personnalités sadiques ont souvent une sexualité normale. La description de la personnalité sadique du DSM III est centrée sur le besoin de faire souffrir, de dominer et d'humilier. Elle est apparentée au sadisme moral décrit pas Ey que la tradition psychiatrique française considère comme une des dimensions pathologiques possibles des déséquilibrés pervers et non comme une entité pathologique a part entière. Elle est plus souvent rencontrée dans le cadre de l'expertise que dans la pratique clinique. El terme de sadisme a pris des significations beaucoup plus étendues dans la théorie psychanalytique. [...]
[...] La tendance actuelle est de rattacher ces fluctuations modérées de l'humeur à la maladie, quitte à en faire un trouble spécifique : le DSM III intègre la dysthymie et la cyclothymie dans les troubles thymiques et ne retient aucune personnalité de ce type. La CIM 9 qui comportait une personnalité dysthymique, a été modifiée dans le sens du DSM III. De fait les travaux sur la personnalité des déprimés tendent à montrer que la psychose maniacodépressive survient sur des personnalités subnormales et également sur des personnalités syntones. (Angst). Tout autre est le problème de la personnalité des déprimé unipolaire. Certes l'hétérogénéité de cette maladie fait que des types très variés de personnalité peuvent y prédisposer. [...]
[...] L'échec constitue le symptôme dans cette névrose. Le sujet se refuse a lui-même la satisfaction d'un désir. Apparentés à la névrose d'échec, sont décrits le caractère masochiste, et la névrose de destinée. Enfin parmi les études récentes en faveur de la validation de ce type de personnalité, citons celle de Gunderson, Simons, Frances. A l'inverse notons que pour Vaillant et Perryla personnalité à conduite d'échec n'est qu'une sous catégorie diagnostique et qu'elle s'intègre aussi bien aux personnalités dépendantes et passives agressives. [...]
[...] III) Personnalité à conduite d'échec, personnalité masochiques L'individualisation du concept de personnalité à conduite d'échec reste aujourd'hui controversée. Ce type est proposé à titre provisoire dans le DSM III et n'est pas retenu par les CIM 9 et 10. Ce style de conduite était déjà mentionné par Freud qui décrivait ceux qui échouent devant le succès Proches de ces derniers sont ceux dont Freud remarquait la réaction thérapeutique négative Ces sujets ne guérissent pas car ils ont besoin de maintenir une certaine quantité de souffrance qu'ils trouvent dans leur névrose afin de satisfaire un sentiment de culpabilité inconscient. [...]
[...] Néanmoins, la personnalité des mélancoliques unipolaires semble présenter quelques particularités. Tellenbach a décrit le tyus melancolinus dont les traits principaux sont des proches de ceux de la personnalité obsessionnelle. L'analogie avait déjà été soulignée par Abraham (personnalité associant des traits oraux et anaux). Un certain nombre d'études sont venue renforcer ce point de vue. Certains auteurs (Mendelson) pensent que le typus melancolinus constitue une solide défense de caractère contre la dépression et Chodoff note un mélange de traits obsessionnels et dépendants caractérise les personnalités prédisposées à la dépression. [...]
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