Différence entre l'approche adlérienne et l'approche freudienne

Résumé du document

Adler se démarque de la théorie freudienne en sortant du cadre pulsionnel. En effet, alors que Freud attribue la responsabilité du trouble au sujet lui-même, et plus particulièrement à ses instincts, Adler considère que les difficultés psychiques que rencontrent les individus ne trouvent pas leur origine du côté de leurs pulsions sexuelles mais seraient plutôt le fait de la pression sociale (...)

Extraits

[...] Il met principalement l'accent sur les forces du Moi et leur besoin d'expansion. L'activité mise en œuvre par le sujet pour accéder à une position meilleure, supérieure, se déroule dans l'espace social concret dont il fait partie, la communauté sur laquelle il doit s'appuyer pour progresser et imposer ses compétences. L'intérêt social prime et c'est ce qui permet à l'individu d'aller de l'avant, en respectant le sens utile de la vie. Selon cette approche, tout individu est responsable de son projet de vie et peut prétendre à devenir meilleur, mais la réussite dépendra de ce que chacun voudra bien mettre en œuvre, dans le respect de certains principes liés au sens social. [...]

[...] Selon Adler, tout individu doit pouvoir prendre suffisamment confiance en soi pour surmonter, seul, ses difficultés et le sujet doit comprendre que la guérison dépend de lui. La visée sociale de l'approche de Adler et son caractère optimiste m'intéresse particulièrement et cela souligne l'importance majeure qu'il y a à travailler avec toute personne quelque soit son milieu d'origine. Chacun porte en soi un potentiel et un élan suffisant pour progresser et avoir un projet de vie adapté à ses capacités. [...]

[...] Adler se démarque de la théorie freudienne en sortant du cadre pulsionnel. En effet, alors que Freud attribue la responsabilité du trouble au sujet lui-même, et plus particulièrement à ses instincts, Adler considère que les difficultés psychiques que rencontrent les individus ne trouvent pas leur origine du côté de leurs pulsions sexuelles mais seraient plutôt le fait de la pression sociale. Selon lui, le rôle de l'entourage est essentiel dans le développement de l'enfant et en ce sens la prévention dans le milieu éducatif a pris une place importante dans son action. [...]

[...] Le sujet va être conscient des attentes sociales à son encontre et il ne pourra pas forcément se montrer à la hauteur et y répondre favorablement. C'est par les manques qu'il ressent en lui que l'individu va éprouver le besoin de rechercher ailleurs comment combler sa faiblesse. Ainsi, dès qu'un sentiment d'infériorité se fait ressentir, un processus inconscient semble se déclencher et va pousser le sujet à rechercher un moyen pour parvenir à rétablir l'équilibre et parvenir à une compensation. [...]

[...] En cela, son approche qui se caractérise par une visée sociale, se démarque à nouveau de celle de Freud et apparaît beaucoup plus optimiste. En effet, Adler est convaincu que tout individu possède en lui la force, l'élan suffisant pour vouloir évoluer vers du mieux et il s'oppose véritablement à la pensée parfois pessimiste de Freud, notamment dans tout ce qui a trait à la pulsion de mort. Contrairement à la pensée freudienne, Adler considère que l'homme doit aller de l'avant et qu'il doit éviter de trop retourner sur des temps archaïques car il considère que cela risquerait de gêner son évolution. [...]