L'historien Ph. Ariès émet une réflexion visant à mettre à jour comment ont pu évoluer les représentations collectives, le statut et les sentiments à l'égard de l'enfant dans les sociétés occidentales. Dernière partie du XXe siècle. Analyse de l'iconographie religieuse. L'enfant est représenté avec la morphologie d'un adulte en miniature. Absence de l'enfant dans la littérature avant le XVIIIe siècle. Ariès en déduit la faible reconnaissance du statut de l'enfant et une absence de sentiments à son égard. De plus la mortalité infantile est très élevée. A la fin du XVIIIe ce sont avec les classes supérieures que va naitre le nouveau statut de l'enfant qui se diffusera vers les classes populaires (...)
[...] L'enfant est décrit de manière ambivalente : il est à la fois doux et innocent, mais aussi rusé, coléreux et parfois insupportable. Dans la littérature rare sont les héros enfantins, l'enfant est abordé sous l'angle de l'éducation. Il est élevé dans la pensée chrétienne. Il faut donc combattre la malignité ( le Malin ) de l'enfant. C'est toujours l'homme qui à la place essentielle. La publication de l'Emile en 1762 est un signal révolutionnaire en pédagogie. Se démarquant des Pensées sur l'éducation du philosophe anglais Locke (1693), Rousseau propose une conception différente. [...]
[...] Théorie de l'évolution de Darwin : enfant = objet d'étude privilégié parce que chaînon entre l'Homo sapiens et les autres espèces animales, étape vivante et observable de la montée vers l'homme. C'est le développement de la psychologie génétique qui va utiliser l'enfant pour mieux connaitre l'adulte. Le contexte intellectuel du XIXe est celui de la sélection naturelle, hypothèse de la récapitulation en liaison avec les écrits du philosophe Spencer et du naturaliste Haeckel. Le développement biologique (ontogenèse) reproduirait en raccourci l'évolution de l'espèce (phylogenèse). [...]
[...] La fin du XXe est marquée par une construction d'une psychologie de l'enfant se dégageant de la psychologie génétique ou développementale. C'est la globalité de l'organisation psychologie de l'enfant à un moment donné qui devient l'objet d'étude. Le poids de la variable âge est pris en compte : environnement physique et social, sexe, antécédents et caractéristiques individuelles. Rondal (1999) souligne que dans la psychologie de l'enfant doit se conjuguer les deux approches synchronique et évolutive. Le développement intensif de ces dernières années des études concernant le tout-petit : la bébologie, voire la psychologie foétale, permis tout particulièrement par les avancées des technologies d'enregistrement a amené certains à interroger le statut réel de cette discipline. [...]
[...] On lui reproche de ne pas être falsifiable, on ne peut prouver si une proposition est vraie ou fausse. Freud avait eu très peu de recours à l'observation, sa démarche ayant surtout été reconstructive, à partir du discours de ses patients et de sa propre histoire infantile. C'est pourtant grâce à l'observation que va s'enrichir et évoluer notre compréhension du développement affectif. Evolutions technologiques : les données peuvent être revues autant de fois qu'il est nécessaire, faire l'objet de codages multiples et différenciés . Certains phénomènes invisibles peuvent être perçus et analysés. [...]
[...] L'allemand Preyer (1882) est considéré comme un des premiers classiques de la psychologie de l'enfant. Darwin écrit sur les premières années de son fils (1877). Baldwin (1895), psychologue américain, a eu une grande influence sur les grands théoriciens comme Piaget (réaction circulaire, importance de l'imitation chez l'enfant) et Wallon (rôle de l'autre dans la construction de la personne, reprend la notion de socius). La notion de développement de l'enfant apparait à la fin du XIXe lorsque la psychologie va séparer deux champs jusque là confondus celui de la connaissance de l'enfant et celui de son éducation. [...]
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