Cours d'Histoire de la Psychologie sur la Psychologie clinique et son rapport à la Science moderne. Qu'est-ce que la Psychologie clinique ? Qu'est-ce que le soin ? Qu'entend-t-on par Science moderne ?
[...] Une psychologie nouvelle est requise pour rendre compte du fonctionnement psychique du sujet du temps de la science. a. Une clinique née de l'échec La médecine rencontre des échecs de deux types : -limite du développement de la médecine organique -les pathologies observées (troubles du caractère, des conduites, des comportements ) Ne semble pas relever de l'organisme, quels que soient les progrès à espérer dans ce domaine. b. Les pionniers De là nait l'idée d'attribuer ces pathologies inexplicables à la métaphysique. [...]
[...] Le sujet de la science moderne 1. Les pionniers La science moderne débute lorsque certains savants (Galilée, Newton, Kepler, Copernic ) Ont eu le courage de réfuter tout le savoir accumulé jusqu'à eux et tenu pour vrai par le poids de la tradition, de la religion. Ces savants ont pris conscience que leur savoir alors assuré et exhaustif pouvait s'opposer à un fait d'expérience ou à un raisonnement. Aristote et la Bible sont les deux mamelles de la scolastique, leur savoir faisait alors autorité Le doute fondateur Le fondateur de la science moderne est René Descartes, avec le cogito C'est le premier à chercher à établir un savoir certain dans Les Méditations Métaphysiques et Le Discours de la méthode pour bien conduire sa raison Le sujet qui FAIT la science est un sujet qui parle, qui doute, qui n'est pas assuré de ce qu'il perçoit. [...]
[...] Le soin générique n'est pas spécifique à l'homme. Par contre, ce qui spécifie l'homme c'est : -la dénaturation du soin (apprentissage du langage, code de la route ) Le soin devient culturel. -Le fait que le soin se plie au bon vouloir de l'autre ; on négocie, refuse, demande -Le soin devient professionnel : certains individus ne pratiquent plus que le soin (pour pouvoir se soigner eux-mêmes [argent]) : médecin, prêtre -Le soin est en constante évolution, il est un savoir qui se réfute, se discute, se justifie, s'oriente La science moderne, avènement et incidences a. [...]
[...] Cependant, les deux sont confrontés à la singularité de chacun. Passer du cas (du singulier), à la théorie (au général) ne se fait pas sans perte, et pousse au renouvellement doctrinal. Le psychiatre espère répartir les individus dits malades mentaux (psychose, névrose, perversion, etat limite, etc.) dans des catégories nosographiques. Les théories psychopathologiques s'efforcent de dégager pour chaque catégorie une description symptomatique précise qui prenne en compte l'évolution avec le temps, un diagnostic, une étiologie, un pronostic et un traitement. [...]
[...] Le psychiatre est d'abord un clinicien, un observateur. -En France : Philippe Pinel (1745-1826) : libération des fous promotion du traitement moral -Étienne Esquirol (1772-1840) considère la folie comme un champ unitaire du côté de la médecine biologique, dans lequel on peut discriminer des états : Manie, monomanie, hypomanie (manie atténuée), stupeur, démence -Jean Martin Charcot (1825-1893) : méthode anatomoclinique (lien entre lésion organique et trouble psychologique). Cette même démarche l'obligera à reconnaître qu'elle a ses limites. -En Allemagne : Émil Kraeplin (1856-1926) : considère la folie comme une maladie (psychose), et met l'accent plus sur l'élaboration théorique que la clinique ; il produit le premier traité et longtemps le plus important et le plus systématique de la pathologie mentale. [...]
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