Pour paraphraser Kurt Lewin, je dirai pour commencer qu'on peut produire des changements dans un groupe en modifiant « la constellation des forces à l'intérieur » de ce groupe, en rééquilibrant le jeu des forces dans les relations interpersonnelles afin que chacun y trouve son compte en fonction de son statut et de la place qu'il occupe dans le groupe.
Il s'agit donc dans un premier temps, d'essayer de comprendre la structure du groupe en question et son fonctionnement en prenant appui sur les différentes approches à notre disposition, psychodrame, sociométrie, thérapie familiale (...)
[...] En effet, ce ne sont pas les préférences individuelles qui priment dans le désir de changement d'un groupe, mais c'est plutôt le besoin d'agir en tant que membre d'un groupe ayant une valeur reconnue au niveau social; Le sentiment d'appartenance et d'engagement par rapport au groupe devient alors premier. Néanmoins, après avoir étudié la situation totale du groupe, les enjeux personnels et les rôles occupés par chacun en son sein, il me semble nécessaire d'amener les membres du groupe à se décentrer par rapport à soi- même afin qu'ils acceptent de se transformer un peu eux-mêmes, de façon individuelle. [...]
[...] Lewin, Psychologie dynamique, les relations humaines, PUF ème édition p D. Anzieu, J.Y. Martin, La dynamique des groupes restreints, PUF, Quadrige, 1ère édition 2007, p Changements, paradoxes et psychothérapies, Points Essais, édition du seuil p K. Lewin, Psychologie dynamique, les relations humaines, PUF ème édition p. 274. [...]
[...] En effet, si un seul des sujets n'adhère pas, le projet de changement piétinera ou restera bloqué. Il s'agit donc bien de recueillir un consentement mutuel du groupe à aller vers le changement. Le groupe doit être guidé dans son désir de changement par une personne, capable de considérer chacun de ses membres sur un pied d'égalité ; chacun doit pouvoir exprimer son point de vue librement et une attention égale, un intérêt similaire seront portés à chacun des témoignages. [...]
[...] Pour envisager un changement, il faut tenir compte des opinions, des attentes, des raisons invoquées par chacun des membres du groupe. Mais pour souhaiter et espérer un changement dans le groupe, faut-il encore que chacun de ses membres reconnaisse qu'il y ait effectivement un problème et qu'il accepte son existence. Il faut donc que la personne, sollicitée pour favoriser le changement, puisse laisser venir le problème, accompagne les sujets dans leur prise de parole, puisse reformuler, si besoin, leurs propos afin de faire émerger au grand jour ce qui fait problème, que cela soit éventuellement amplifié afin que le problème en question soit mieux reconnu par tous. [...]
[...] Il me semble néanmoins, difficile d'en saisir toutes les subtilités, si la personne chargée de favoriser le changement reste extérieure au groupe. Un groupe est fait pour être vécu totalement ; il n'est pas fait pour qu'on l'étudie, c'est-à-dire pour qu'un de ses membres prenne une distance par rapport à lui ou pour qu'un étranger s'y introduise par pure curiosité. Une certaine alliance doit donc être établie, au préalable, avec le groupe pour pouvoir travailler avec lui et chacun des membres du groupe doit consentir à œuvrer pour ce changement. [...]
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