Psychodrame individuel, adolescent, L. Petit, études sur l’hystérie, psychothérapie
Les différentes pratiques de psychodrame résultent de postures différentes. A quelles conditions le psychodrame individuel est-il psychanalytique ?
1895, Etudes sur l'hystérie. Freud et Breuer : on est dans une technique active, cathartique (hypnose, suggestion). Freud se rend compte qu'il ne suffit pas de donner les réponses aux patients pour qu'il y ait guérison. Cela fait apparaitre les résistances et Freud abandonne cette technique pour aller vers l'étude du transfert. Ici se constitue la réelle théorie de la psychanalyse.
[...] Le psychodrame voit ses indications s'établir en différence à l'analyse. Ils travaillent en mode inverse de la cure. Ils s'adressent aux sujets plus dans l'acte que dans la parole. C'est un dépliage de la cure avec moins d'asymétrie que lors de la cure. Les indications se font en fonction des modalités transférentielles et de la qualité de la parole. C'est un dispositif intéressant pour ceux qui ne peuvent avoir à faire avec le transfert ou pour ceux qui ont un défaut d'introjection dans le trop (psychotique) ou dans le pas assez (difficulté d'inhibition). [...]
[...] Bonne indication aussi dans les psychoses, car on voit de très près le lien, la mise en continuité réelle, symbolique et imaginaire (pour le psychotique, tout le symbolique est réel). Cette temporalité est mise en échec dans la psychose, et dans toutes les pathologies de l'acte et de la temporalité. Le psychodrame est un élément de formation à la psychanalyse. Pour un certain nombre de troubles de l'agir on peut faire du psychodrame de groupe avec des adolescents. Les termes de Winnicott : Le play : faire semblant Le game : jeu de la thérapie des jeux où il y a un perdant et un gagnant. [...]
[...] Ils doivent régler leur parole sur celle du patient. L'attention doit être maintenue, même si le co-thérapeute ne joue pas. La seule formation initiale au psychodrame est celle analytique. Il s'agit de rester du coté de l'interrogatif. L'attribution d'un rôle par le patient au co-thérapeute est en fonction de ses imagos. Tout ce qui vient à l'esprit peut être joué. Il y a une différence entre scène anticipée et scène jouée. La parole est incarnée. Les tentatives sont nombreuses pour retourner au contrôlable. [...]
[...] Le psychodrame est également un lieu de formation car c'est le seul espace où le psychanalyste expose sa pratique devant les autres. Lacan considère que le psychodrame est une variante de la cure classique. En quoi l'interprétation dans le psychodrame est analytique ? Jouer c'est symboliser, construire de la représentation. Ce qu'il s'agit de représenter ce n'est pas la réalité. La réalité est attaquée (différence jeu évoqué/jeu réel), il faut démasquer le réel qui est en jeu dans l'affaire, dans la proposition du patient. [...]
[...] Le psychodrame scinde le transfert, il y a une latéralisation du transfert. Bipartition patient/co-thérapeutes qui jouent ; patient/directeur de jeu qui parlent. Deux types de transferts : un premier amicale et tendre qui soutien la recherche, un deuxième érotique, transfert imaginaire, résistance du premier. La dissymétrie s'exprime aussi par les silences/les reprises du directeur de jeu. - l'association libre : il n'y en a pas besoin. C'est un rapport proche de l'analyse mutuelle car les co-thérapeutes jouent. L'association libre se révèle entre les propositions de scènes. [...]
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