Les mécanismes de l'oubli en mémoire à court terme

Résumé du document

Il est important de déterminer le ou les mécanismes par lesquels l'oubli peut se produire en mémoire à court terme. C'est ainsi qu'on a pu détecter le processus susceptible de rendre compte de l'oubli en mémoire à court terme (...)

Extraits

[...] C'est ce que les auteurs ont conclu. L'amélioration de la performance qui coïncide avec l'essai ou il y a un changement de catégorie est typique du relâchement de l'interférence proactive. Comme ces expériences peuvent être effectuées avec des mots, on a obtenu des résultats similaires (relâchement de l'interférence proactive) par le choix de mots associés à la nourriture, aux noms d'animaux, etc. On a pu identifier la même chose en changeant de langage, de mots féminins aux masculins, des mots concrets aux mots abstraits. [...]

[...] On demande ensuite au sujet de faire le rappel de trois consonnes au bout d'un délai allant de 1 à 3 secondes. On aperçoit que l'oubli diminuerait progressivement en temps qui s'écoule en temps de présentation et le rappel. Ces résultats ont été interprétés en terme d'estompage de la trace mnésique. En effet, le fait de compter à rebours empêche d'utiliser l'autorépétition pour maintenir l'information en mémoire et surtout l'argument principal Interférence proactive et son relâchement: Elle se produit lorsqu'un nouvel apprentissage est gêné par un apprentissage préalable (exemple de robinet chaud et froid). [...]

[...] Ce type d'interférence est appelé interférence rétroactive parce que les nouveaux items amènent à repousser les items anciens qui se trouvent déjà dans la mémoire à court terme. L'interférence rétroactive se retrouve non seulement en mémoire à court terme mais également en mémoire à long terme Estompage: A côté de ce premier processus déjà mentionné (interférence), on a pu identifier un second qualifié d'estompage ou affaiblissement progressif de la trace mnésique caractéristique de l'oubli en fonction du temps qui s'écoule entre la présentation de l'information et son rappel. En effet, Brown –Peterson ont mis au point une procédure d'étude de l'oubli en mémoire à court terme. [...]

[...] Ce n'est qu'au bout de quelques essais que l'effet classique de détérioration est observé. Keppel et Underwood interprètent leurs résultats par l'absence de trigramme d'interférence lors du premier essai. Cette dernière qui est responsable de la dégradation de la performance d'observer dans les essais ultérieurs. Ainsi, pour les auteurs contrairement à l'estompage qui est un phénomène plutôt passif, l'interférence, un processus plus actif est fortement influencé par la similarité (ressemblance) des items utilisés dans la même expérience Synthèse: Partant de cette idée selon laquelle la cause première d'interférence proactive dans la tache de Brown- Peterson provient de l'utilisation d'items similaires dont les essais successifs faisant que les sujets qui ont poursuivi l'expérience avec les items différents, l'interférence proactive devait disparaitre par exemple. [...]