Mélanie Klein, psychanalyse, théorie kleinienne, schizo-paranoïde, enfant
Elle a occupé une place très importante dans la psychanalyse de part ses contributions théoriques qui, bien qu'ayant été souvent controversées, ont été intégrées dans la perspective psychanalytique, et dans la psychologie clinique. Elle est centrale pour ses concepts et pour sa technique de la psychanalyse d'enfants. Elle a postulé qu'on pouvait faire un travail psychanalytique avec les enfants en introduisant le jeu.
Le jeu n'est pas ici utilisé comme prélude à l'interaction, comme il l'était souvent employé par les psychanalystes, mais plutôt comme constituant un mode de traduction privilégié du fonctionnement psychique de l'enfant. Autrement dit, elle utilise le jeu en séance comme on utilise les associations libres chez l'adolescent et l'adulte.
[...] C'est lorsqu'elle s'installe à Budapest pour se faire soigner les nerfs qu'elle découvre Freud. A la suite du décès de sa mère elle entreprend une analyse avec Ferenczi. On pense que c'est lui qui l'a incité à devenir psychanalyste. Parmi ses travaux, on pense que son analyse de Fritz correspondait à celle qu'elle avait faite sur son propre fils. Elle commence son analyse en 1914 et dès 1919 elle effectue déjà un travail remarquable. Elle rencontre peu après Karl Abraham et fait une analyse avec lui. [...]
[...] Le bon sein n'est pas attaqué seul le mauvais sein fait l'objet des mouvements agressifs. En écho de cette représentation, il n'y a pas de représentation de soi même comme étant parfois bon et parfois mauvais. L'enfant a une conception dichotomique, il n'a pas une vision unitaire de soi-même. Il est bon quand il est rempli d'un sentiment de bonheur et de gratitude, et mauvais quand il est envahi de pulsions destructrices. Le terme de Schizo signifie qui coupe et provient de la schizophrénie. [...]
[...] Dans cette construction qui tend vers l'unification, cette appréhension de l'objet maternel comme un objet entier qui ouvre la porte à l'ambivalence, va de paire avec la reconnaissance par l'enfant qu'il est lui-même un seul objet et non pas un bébé tantôt plein de haine tantôt plein de gratitude. Cette étape est marquée par la culpabilité liée aux désirs destructeurs que l'enfant reconnaît comme venant de lui et non plus comme provenant de l'extérieur. L'angoisse dans la théorie kleinienne Il est alors pris de culpabilité et éprouve à ce moment la de fortes angoisses. Ces angoisses vont accompagner le désir de restaurer l'objet maternel qu'il croyait avoir attaqué et éventuellement détruit. [...]
[...] Elle s'intéresse aux phantasmes qui s'expriment en séance à travers les jeux. Ces phantasmes concernent pour beaucoup l'incorporation du corps et du ventre maternel. Elle interprète ces fantasmes comme l'avidité de l'enfant envers les bonnes choses qui sont contenues dans le ventre de la mère. Elle décrit aussi la psyché de l'enfant comme étant envahie par des angoisses très fortes. En effet, l'enfant aurait peur qu'en retour de ses propres attaques, la mère lui fasse subir des violences pour lui reprendre ce qu'il lui aurait pris. [...]
[...] Les angoisses dépressives seraient donc la source de la sublimation et de la créativité. Selon elle, ce qui pousse à la sublimation serait le sentiment de réparer un bon objet attaqué. Cette perspective s'éloigne de la conception freudienne selon laquelle la sublimation dériverait des pulsions sexuelles. La position dépressive se remettrait en jeu à l'adolescence puisqu'à cette période des mouvements agressifs sont sollicités par l'adolescent afin de se séparer de ses parents. L'angoisse resurgit et oblige le sujet à réélaborer ce jeu de fantasmes, d'angoisses, etc Ce remaniement va là encore influer sur la capacité de l'individu à affronter les différentes étapes de sa vie. [...]
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