Selon J. Lacan, la forclusion du nom du père renvoie au rejet du signifiant « père » hors de l'univers symbolique du sujet. Il n'y a donc pas eu, dans les cas de forclusion du nom du père, intégration de ce signifiant « père » à l'inconscient, ce qui provoque chez le sujet un vide, un manque de nature symbolique renvoyant à la castration et incarnant la loi.
Dans la problématique de la castration symbolique, l'objet est imaginaire et l'enfant, installé dans une relation de type exclusivement symbiotique, a l'impression d'être l'objet qui manque à la mère, le « phallus » de la mère (...)
[...] La défaillance de la fonction paternelle entraîne donc véritablement une faille dans le système symbolique, faille qui empêche que le père, en tant qu'instance interdictrice trouve sa place dans la structure psychique de l'enfant, il sera alors forclos, c'est-à-dire rejeté. Ainsi, il apparaît que le signifiant père ne signifie vraiment quelque chose que s'il est accolé à un signifié réel. Les significations émanant de ce signifiant père touche non seulement à la loi, mais aussi au langage, au nom, à la filiation et à la différence des sexes. [...]
[...] Lacan, la forclusion du nom du père renvoie au rejet du signifiant père hors de l'univers symbolique du sujet. Il n'y a donc pas eu, dans les cas de forclusion du nom du père, intégration de ce signifiant père à l'inconscient, ce qui provoque chez le sujet un vide, un manque de nature symbolique renvoyant à la castration et incarnant la loi. Dans la problématique de la castration symbolique, l'objet est imaginaire et l'enfant, installé dans une relation de type exclusivement symbiotique, a l'impression d'être l'objet qui manque à la mère, le phallus de la mère. [...]
[...] Il semblerait que l'enfant qui ne bénéficie pas de cette métaphore paternelle risque d'être coincé dans la relation duelle avec sa mère. En effet, cette relation duelle trop fusionnelle et empreinte de jouissance empêche l'enfant d'être différent, d'être autre par rapport à sa mère. Il ne parvient pas à exister sans sa mère, il lui est comme assujetti. La structuration de l'enfant en tant que sujet différencié ne peut être opérante s'il ne parvient pas se détacher de sa mère car il s'inscrit, malgré lui, dans la mêmeté par rapport à elle, il est comme son double et y reste lié. [...]
[...] Une béquille sur laquelle s'appuyer, à défaut du vide sur lequel on a peu de prise ? S'éloigner d'elle ne signifie-t-il pas pour l'enfant, mourir, n'être plus rien. L'enfant qui n'a pas entendu sa mère nommer le père, ne peut pas intégrer le nom du père et il ne sait pas, en outre qu'il peut renoncer à être le phallus de sa mère, car rien ne vient lui dire que l'objet de son désir à elle est ailleurs, autre que lui, l'enfant. [...]
[...] Le modèle paternel peut ainsi être représenté et permettre la formation du moi de l'enfant et sa valorisation. Mais cela sous-entend que la mère ait pu, à son niveau, intégrer la place du père. Et nous pourrions même remonter plus loin dans l'histoire de la mère, et nous interroger sur ce qu'il en est pour elle de sa relation à son propre père. En effet, si elle a connu une relation incestueuse, avec tout ce que cela sous-entend de hors la loi, la fonction paternelle peut être véritablement empêchée pour ses propres enfants. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture