"Introduction à la psychanalyse" Freud (1916)

Résumé du document

La psychanalyse soigne les maladies nerveuses ; elle soulève une hostilité instinctive. Puisqu'elle n'est pas observable, elle nécessite une confiance entre le patient et son médecin. Il n'existe pas de preuve objective de sa véridicité.
« On apprend d'abord la psychanalyse sur son propre corps, par l'étude de sa propre personnalité ».
Il ne faut pas laisser pour compte le psychique au profit du physique. L'affirmation de la psychanalyse est que la plupart de nos actes sont inconscients et que tout a une signification sexuelle, en ce que la société incite à refouler les instincts sexuels...

Extraits

[...] La première angoisser remonte à la naissance. Il existe des phobies compréhensibles, portant sur des objets dangereux ; mais il existe aussi des phobies étranges et démesurées. L'angoisse est souvent liée à une restriction sexuelle : quand la libido est absente, l'angoisse prend sa place. L'obsession est un moyen de dissimuler l'angoisse. L'angoisse renvoie aussi à la séparation d'avec la mère, où la libido fut inutilisée. Ainsi les angoisses névrotiques renvoient-elles à la libido, et les angoisses réelles à l'instinct de conservation du moi La théorie de la libido et le narcissisme La tendance du moi diffère des tendances sexuelles. [...]

[...] La fatigue n'explique pas entièrement ce trouble des intentions, elle ne fait que favoriser le processus psychique. Et même si deux mots se ressemblent, pour les confondre il faut bien le vouloir. Celui qui fait un lapsus sait, si on l'interroge, pourquoi il l'a fait. Ainsi quand on oublie le nom d'une personne c'est qu'on éprouve du ressentiment envers elle. Et on prend généralement un objet quand on s'est brouillé avec la personne qui nous l'a offert. les actes manqués ont un sens et indiquent les moyens de dégager ce sens d'après les circonstances qui accompagnent l'acte (fin) les actes manqués sont des actes psychiques résultat de l'interférence de deux intentions Tous les gestes ou les actions accidentels (comme tripoter ses cheveux, murmurer une chanson etc) ont un sens. [...]

[...] Il peut y avoir une régression sans névrose s'il n'y a pas de résistance du moi. Il y a névrose s'il y a résistance. Quand il y a refoulement, pour échapper à ses effets, la libido se fixe. Ainsi y a-t-il des liens forts entre l'inconscient et la libido et entre la conscience et la réalité. La fixation de la libido vient par une disposition héréditaire et par une disposition acquise pendant la petite enfance. La névrose se développe à partir de cette disposition et à cause d'un événement traumatique. [...]

[...] La censure du rêve Le rêve est un moyen de suppression d'excitations (psychiques) venant troubler le sommeil, cette suppression s'effectuant à l'aide de la satisfaction hallucinatoire. En effet, quand le rêve est clair, on y voit bien la satisfaction d'un désir. Mais qu'en est-il lorsqu'il est obscur ? D'où viennent les déformations ? La déformation du rêve est le produit du travail qui s'accomplit dans le rêve. Quand il y a une imprécision dans le rêve, c'est qu'il y a eu censure. [...]

[...] Cette connaissance de la traduction vient de la connaissance des mœurs, des mythes, etc. Cette connaissance est inconsciente chez le rêveur L'élaboration du rêve Il y a deux travaux qui servent à interpréter un rêve : il faut d'abord écouter le rêveur, ensuite jouer de la symbolique. L'élaboration du rêve est le travail qui fait passer du rêve latent au rêve manifeste. Le contenu du rêve manifeste est inférieur au contenu du rêve latent : il y a condensation. Il peut y avoir déplacement dans le passage du rêve latent au rêve manifeste ; on peut aussi rêver plusieurs rêves manifestes qui sont le même rêve latent Analyse de quelques exemples de rêves 13. [...]