J'ai choisi, pour mon projet de mémoire, le thème général de la dépression. Au Moyen-âge, on associait la dépression à une possession diabolique. La dépression est aujourd'hui reconnue comme une maladie à part entière. Elle peut avoir de nombreuses incidences sur la personne qui en souffre et sur ses proches, dans la vie quotidienne, autant au niveau relationnel, social ou professionnel.
La dépression est l'un des troubles psychopathologiques majeurs de notre temps. Il semble qu'elle s'impose comme étant le plus répandu. Le nombre de dépressifs, selon une enquête du C.R.E.D.E.S., a septuplé en dix ans. Le taux de dépressifs a augmenté de 50% entre 1980 et 1990, faisant passer le pourcentage de déprimés de 3% à près de 6% de la population générale. 10 à 20% des individus seraient susceptibles d'être affectés par la dépression qui concerne femmes et hommes, de milieux sociaux divers, d'âges différents, et appartenant à des catégories professionnelles elles aussi variées.
[...] car je ne savais comment réagir à ses différents comportements. Par ces différentes approches, je pourrais peut-être revoir mes représentations. En effet, il est probable que mon point de vue est loin de la réalité et que peut-être, la dépression, par tout le soutien et la compréhension qu'elle demande, renforce les liens entre les aidants et les aidés. La personne dépressive se décharge beaucoup sur l'autre. Elle a sans cesse besoin d'être épaulée dans la plupart de ses actes quotidiens, tant elle est fatiguée, mais aussi dévalorisée. [...]
[...] J'ai pu me rendre compte, au fil de nos entretiens, qu'il était en grande souffrance psychologique. Son médecin traitant avait effectivement diagnostiqué une dépression. Ajouté à sa dépression, Monsieur V. s'alcoolisait beaucoup. J'ai aussi pu constater que cette personne se sentait et était très seule. D'autre part, à un niveau personnel, j'ai moi-même vécu une situation lors de laquelle j'étais entourée d'une personne qui souffrait de dépression. La personne dépressive demande énormément à son entourage. Elle en est très dépendante. Elle réclame de l'attention, de la bienveillance à son égard, du temps. [...]
[...] Les personnes de son entourage peuvent perdre pied dans leur soutien et baisser les bras. La personne dépressive se retrouve alors très isolée. Elle peut provoquer, sans le vouloir, un mal-être chez les personnes qui essayent de l'aider. En effet, le sujet dépressif est très centré vers lui-même et ne se rend parfois pas compte des faits et discours qu'il renvoie aux autres. L'entourage, lorsqu'il ne comprend pas ce que ressent l'autre face à sa dépression, peut développer un phénomène inconscient de rejet. [...]
[...] D'après elle, il semble, certes, qu'il n'y ait pas une grande diversité de lectures concernant l'entourage de la personne dépressive, mais qu'il en existe suffisamment afin de pouvoir réaliser un mémoire de recherche. De plus, nous avons eu une intervention d'une assistante de service social exerçant son métier au sein d'un établissement hospitalier psychiatrique et lui avons également soumis mon idée. Je lui ai demandé quel était son avis concernant ce sujet. Elle m'a assuré que celui-ci était tout à fait faisable et qu'il était intéressant de le traiter, car l'entourage est souvent mis de côté. [...]
[...] J'en détaillerai ici brièvement le concept, mais ne continuerai pas en ce sens pour mon mémoire, celui-ci étant plus axé sur une autre typologie de personne. Freud fait figure de pionnier dans le domaine du syndrome dépressif infantile. En 1946, René Spitz s'y intéresse de plus près et ses observations démontrent que l'enfant, s'il est privé de soins et d'attention particulière, tombe dans une solitude extrême. Le sentiment dépressif est donc impliqué par les failles d'autrui. Les symptômes sont variés : tristesse, anorexie, amaigrissement, insomnie, hyperactivité II. [...]
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