L'influence correspond à la modification consciente ou inconsciente des attitudes, croyances, opinions d'un individu ou d'un groupe d'individu au contact d'un autre groupe d'individu.
Toute personne, même si elle se sent libre, autonome et non influençable, s'est rangée un jour à l'avis d'un groupe.
Chaque membre d'un groupe peut être impliqué dans un processus d'influence, qu'il en soit à l'origine ou au contraire qu'il en soit la cible.
On aurait tendance à penser que l'influence s'exerce toujours de la majorité à la minorité : la majorité définit les normes du groupe et l'influence de cette majorité permet le maintien de ces normes auxquelles les individus se conforment. Or on verra un peu plus loin que l'influence est un phénomène qui peut s'exercer de la minorité vers la majorité.
[...] C'est pourquoi il peut être utile à certains moments de trouver un support social c'est-à-dire qu'au moment où on ose affirmer son opposition à la majorité, on s'aperçoit qu'il y a une autre personne dans le groupe qui pense comme nous. Conclusion Pour conclure, on rappellera que l'influence majoritaire a donc des effets consensuels sur les groupes et qu'au contraire l'influence minoritaire a des effets innovants sur ces mêmes groupes. Dans ce deuxième cas, le conflit est une condition nécessaire de l'influence : c'est le point de départ et le moyen de changer les autres et d'établir de nouveaux rapports ou de consolider les anciens. L'incertitude, le doute sont ses états qui découlent du conflit car il ébranle les certitudes. [...]
[...] Elle est un attribut de ceux qui ont du pouvoir. Et si une personne ne se soumettait pas à cette norme, elle risquerait l'exclusion du groupe. Or, à cette conception, on peut en opposer une autre, c'est-à-dire que l'influence peut au contraire apporter des idées contradictoires ou une vision différente. Le but de l'influence n'est plus ici de maintenir un consensus mais au contraire d'apporter des changements, de l'innovation. Et dans ce cas, on va voir que ce sont les minorités qui vont influencer la majorité en contestant les normes ou les pouvoirs établis. [...]
[...] Dans l'influence majoritaire, c'est le consensus qui est valorisé et tout sera donc fait pour éviter ou minimiser les conflits. Pour la minorité au contraire, il est important de créer un conflit car c'est un moyen d'obtenir une reconnaissance de ses idées et d'ébranler le consensus. La position minoritaire nécessite un type de comportement caractérisé par la fermeté et la constance dans le soutien d'une opinion. Ce style de comportement donne une impression de confiance qui peut amener la majorité à changer de point e vue (cf. [...]
[...] : expérience de Moscovici). L'influence minoritaire induit des changements beaucoup plus profond et durable que l'influence majoritaire. On peut prendre pour exemple les écologistes : ils soutiennent avec fermeté et constance des idées concernant l'écologie et l'on constate aujourd'hui que les citoyens ont changé leur comportement et que d'autre part, les différents partis politiques se sont appropriées leurs idées. L'influence minoritaire induit donc bien des changements profonds, parfois à retardement et l'on remarque aussi que la conversion n'est pas toujours rendue publique. [...]
[...] C'est une adhésion de surface. -identification : l'individu se conforme parce qu'il est attiré par un groupe. Les individus cherchent à devenir comme ceux qu'ils admirent ou à leur ressembler (ex : les phénomènes de groupe chez les ados, tenue vestimentaire, attitudes propres à un groupe d'appartenance). -intériorisation : l'individu intègre, intériorise les valeurs prônées par le groupe. Ici, l'individu n'a pas l'impression de se conformer mais d'adhérer de son plein gré. L'individu prend à son compte les valeurs proposées par le groupe (ex : c'est le cas lorsqu'une personne adhère à un parti politique). [...]
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