Selon Spitz, le mouvement de tête signifiant le « non » vient du tout premier réflexe du bébé lorsqu'il signalait le refus vers le mamelon de sa mère. C'est, d'après ce psychanalyste, le troisième organisateur du psychisme chez l'enfant (le premier étant la réponse par le sourire du bébé de trois mois, Spitz appelle le second organiseur du psychisme « l'angoisse du huitième mois », ici la reconnaissance du « Soi et de l'autre »). Le « non » (gestuel et/ou verbal) est acquis par l'enfant suite à l'observation qu'il fait de sa mère. C'est un apprentissage relié à celui du contrôle, puis d'une volonté de puissance (l'enfant est alors âgé d'à peu près deux ans jusqu'à ses trois ans).
[...] Pendant six à huit mois durant, il cherchera à s'affirmer au travers de ses oppositions. Il s'agit d'une période importante pour le bon développement du petit, car en s'affirmant, en testant et en découvrant ses nouvelles relations avec son entourage, il y gagnera l'autonomie de son Moi (signifiant aussi son non autre Marquer son opposition l'aide ainsi à affirmer son Moi contre celui d'autrui. Françoise DOLTO voit cette étape comme la seconde naissance un passage de l'état de dépendance animale à la liberté humaine du oui et du non D'un point de vue éducatif, c'est à cette période qu'il est important pour les parents et l'enfant qu'ils soient attentifs et réactifs afin de développer chez le petit la notion de responsabilité. [...]
[...] Afin que l'enfant comprenne les interactions, les interdits, les négations, les frustrations, qu'il apprenne à analyser le changement, l'abstraction, il est important qu'il soit stimulé dans ses échanges par et avec son entourage. La crise d'opposition impliquant l'accession à la communication sémantique, nous comprenons mieux l'importance et l'impact considérable qui façonnera l'adulte à venir. Du principe égotique moi veut, moi doit, moi fait dont nous parle A. A. TOMATIS, l'enfant manifeste petit à petit une distanciation entre le moi concerné et le je agissant ; le glissement du moi matériel vers un moi immatériel existentiel, bouleverse de façon progressive et étrange l'ordre primitif établi. [...]
[...] Comment gérer sur le plan éducatif, la crise d'opposition chez l'enfant? Selon SPITZ, le mouvement de tête signifiant le non vient du tout premier réflexe du bébé lorsqu'il signalait le refus vers le mamelon de sa mère. C'est, d'après ce psychanalyste, le troisième organisateur du psychisme chez l'enfant (le premier étant la réponse par le sourire du bébé de trois mois, SPITZ appelle le second organiseur du psychisme l'angoisse du huitième mois ici la reconnaissance du Soi et de l'autre Le non (gestuel et/ou verbal) est acquis par l'enfant suite à l'observation qu'il fait de sa mère. [...]
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